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Niger : La réduction des risques en matière d’investissement et de commerce pour les MPME au centre d’un Forum africain

Niamey, 21 Nov(ANP)-En marge de la semaine africaine de l’industrialisation, un forum africain sur la réduction des risques en matière d’investissement et de commerce pour les Micro-Petites et Moyennes Entreprises (MPME), s’est ouvert ce lundi 21 novembre 2022 au centre international de conférence Mahatma Gandhi de Niamey.

 Les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) sont considérées comme l’épine dorsale des économies africaines, elles  contribuent au PIB à concurrence de 40% et génèrent plus de 50% des emplois dont la plupart sont destinés aux femmes et aux jeunes.

L’objectif ce forum est de réfléchir et produire des solutions concrètes pour réduire les risques liés à l’investissement et au commerce pour les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), dans le but final de libérer pleinement leur potentiel pour participer à la mise en œuvre de la zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf) , à la création d’emplois et pour assurer une participation effective des femmes et des jeunes aux activités économiques.

Ouvrant  les travaux de ce forum, le Premier Ministre Nigérien, M. Ouhoumoudou Mahamadou a rappelé que l’industrialisation est le plus grand facteur de transformation économique du continent par ses effets sur la création des richesses, sur l’emploi,  l’amélioration des revenus et la réduction de la pauvreté.

Le Chef du gouvernement Nigérien de reconnaitre que le potentiel de création de richesses des MPME africaines n’est pas totalement libéré à cause de multiples obstacles auxquels elles font face citant  notamment,  l’accès limité aux fonctionnements en raison des taux d’intérêts élevés ou des garanties conséquentes  limitant leur compétitivité et leur capacité de développement ; la faiblesse de revenus , en lien avec la faiblesse des prix de vente; des coûts élevés des facteurs , entrainant une faiblesse de la qualité des services produits par ces entreprises.

«Au Niger, à l’instar de la plus part des autres pays africains, l’économie est constituée d’une part importante de MPME, formelles et informelles, participant activement à la transformation économique du pays », a souligné M. Ouhoumoudou Mahamadou qui a expliqué que pour lever les obstacles auxquels sont confrontées les MPEME, «  le gouvernement a crée des mécanismes financiers innovants et modernes, à même de répondre aux défis de financement  de ces entreprises,  en renforçant notamment les capacités techniques et financières des institutions financières dans le cadre d’une stratégie de faire-faire ».

Le chef du gouvernement a, par la suite, noté que le Niger a, dans ce cadre, successivement créé en 2017,  le Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (FISAN), en 2020, le Fonds de Développement de l’Inclusion Financière (FDIF), et en 2021, le Fonds National d’Appui aux Petites et Moyennes industries (FONAP).

Notons qu’auparavant, le ministre Nigérien en charge des finances, M. Ahmed jidoud a fait comprendre que pour créer un environnement propice à l’éclosion et au développement des MPME, le Niger a élaboré et mis en œuvre plusieurs stratégies sectorielles dans le cadre du Programme de Développement  Economique et Social (PDES) dont la dernière version porte sur la période 2022-2026.

S’agissant particulièrement de l’accès au financement, le gouvernement a adopté au cours de la moitié des années 2000, la stratégie de développement de la micro finance, le Programme de Développement du secteur Financier (SDSF) et plus récemment la stratégie Nationale de Finance Inclusive (2019-2023).

Le Directeur Général du Fonds de Solidarité africain (FSA), M .Ahmadou Abdoulaye Diallo a,  pour sa part, noté que l’accès au financement est l’un des défis les plus documentés auxquels sont confrontées les entreprises qui sont souvent considérées comme trop petites pour s’adapter aux modèles d’affaires des institutions financières de développement , et trop risquées pour les banques commerciales et les institutions financières traditionnelles .

M. Ahmadou Abdoulaye Diallo a, par ailleurs, relevé  que les estimations révèlent que 40% des MPME du secteur formel dans les pays en développement ont un besoin de financement non satisfait de 5,2 mille milliards de dollars Us chaque année.

Notons qu’au cours de ce forum, M. Albert Muchanga, commissaire de l’UA en charge du développement économique ; Antonio Pédro, le représentant  la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et Sidi Tah, Directeur général de la BADEA, ont tous insisté sur l’importance des financements des MPME pour le développement économique du continent.

Ce forum est  conjointement organisé par le Niger, la Banque Arabe pour le Développement Economique de l’Afrique (BADEA) ; le Fonds de Garantie Africain (AGF) ; l’Agence pour l’Assurance de la Concurrence du Commerce en Afrique (ACA) ; le Fonds de Garantie pour la Coopération Economique (FAGACE) et le Fonds de Solidarité Africain (FSA).

AIO/AS/ANP 0127 novembre 2022

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