Aller au contenu principal

Niamey : Ouverture d’un Atelier de validation des lignes directrices de l’UA sur les amendements constitutionnels

Niamey, 17Oct (ANP)-Un Atelier de validation sur les lignes directrices de l’Union Africaine (UA) sur les amendements constitutionnels s’est ouvert, ce lundi 17 octobre 2022 à l’hôtel Gaweye de Niamey.

Les lignes directrices de l’UA sur les amendements constitutionnels qui ont été rédigées et finalisées à Niamey depuis 2019, une fois adoptées par les instances compétentes de l'UA, devraient être applicables à tous les Etats membres.

En plus , il est attendu de cette rencontre des qualités des échanges qui contribueront efficacement à insuffler une dynamique continentale à même de prémunir, durablement, contre une telle situation de non droit qui impacte considérablement sur les valeurs démocratiques, la paix, la sécurité et qui sape le développement économique et social de des pays.

En présidant l’ouverture de cette rencontre, le Ministre délégué chargé de l’intégration africaine, M. Youssouf Mohamed El Moctar de rappeler que cet atelier de validation et l'Atelier consultatif qui l'a précédé font suite à la Déclaration d'Accra qui demandait la finalisation rapide des lignes directrices devant servir de fondement à tous les amendements constitutionnels des constitutions des Etats membres de l'Union africaine, et consolideront les normes de la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

Selon le Ministre nigérien, l'atelier rejoint également les travaux de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dans le cadre desquels le Niger impulse actuellement la révision du Protocole sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance du 21 décembre 2001, pour un affermissement et une consolidation du constitutionnalisme, l'état de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance à l'échelle sous régionale, voire continentale.

M. Youssouf Mohamed El Moctar de faire comprendre qu’au Niger, les autorités entendent renforcer la gouvernance dans toutes ses dimensions, et cela est traduit dans les engagements contenus dans le Programme de Renaissance acte III du Président de la République, décliné dans la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Gouvernement, en son axe II relatif à la bonne gouvernance et la consolidation des institutions démocratiques et stables.

A cet effet, le Ministre délégué d’affirmer aujourd'hui que ‘’le Niger est un modèle d'alternance sur le continent avec l'organisation d'élections générales libres, transparentes et inclusives de février 2021, qui ont conduit à l'élection de M. Mohamed BAZOUM, Président de la République, et la mise en place d'une Assemblée nationale représentative’’.

M. Youssouf Mohamed El Moctar a donc exhorté l'UA à faire le plaidoyer pour que les programmes scolaires des Etats membres prennent en compte la préoccupation que constituent les changements anticonstitutionnels. 

‘’Pour effectivement lutter contre tout moyen illégal d'accéder au pouvoir ou de le conserver, une stratégie de promotion et de mise en œuvre des lignes directrices sur les amendements constitutionnels doit essentiellement être articulée autour des principes directeurs qui doivent guider tous les amendements constitutionnels’’, a-t-il soutenu.

 

Auparavant, le Coordinateur du Centre d’études linguistiques et historiques par la tradition orale (CELTHO), M. Tublu Komi N’kegbe Foga a tout d’abord rappelé la place particulière qu’occupe une constitution dans la vie de toute Nation, avant de relever qu’ au cours des deux dernières décennies, des processus d'amendement constitutionnel ont été lancés ou menés à bien dans plus de la moitié des États membres de l'Union africaine,  et que si certains ont dilaté des espaces politiques étroits et enrichi la gouvernance démocratique, une partie non négligeable de ces amendements ont été diversement perçus par les universitaires et les analystes politiques comme un "coup d'État", "inconstitutionnel", "antidémocratique" ou "régressif'. "Illégitime" ‘’antidémocratique’’ ou ‘’régressif’’.

M. Foga de souligner que ‘’la récente vague de coups d'État, les processus de transition turbulents, les tensions liées aux élections, fournissent des preuves supplémentaires de la précarité constitutionnelle sur notre cher continent et illustrent également les déficits démocratiques et les conflits structurels inhérents’’.

‘’Vous n'hésiterez pas à fournir des contributions franches sur le projet de lignes directrices et que le produit final nous mènera à un endroit où le constitutionnalisme et l'état de droit deviendront notre langue, notre histoire et notre tradition d'une génération à l'autre’’ a conclu le coordinateur du CELTHO.

Après avoir présenté le Centre Européen d’Appui Electoral (ECES), M. Hamza Fihri Fassi, qui représente ledit centre, a salué cette initiative de l’UA de doter le continent d’une sorte de guide des bonnes pratiques avec des lignes directrices sur les mécanismes d’amendements constitutionnels.

M. Hamza Fihri Fassi de noter que l’ECES est depuis deux ans le fier partenaire de la Commission de l’Union africaine depuis la signature d’un mémorandum d’entente en avril 2021 avec le Commissaire Bankole, mémorandum que ‘’nous avons matérialisé ensuite par deux projets, le deuxième étant celui que nous menons ensemble actuellement dans le cadre du Projet Pro-Electoral Integrity, qui est un projet d’appui à l’intégrité électorale en Afrique, financé par le gouvernement italien » a –t-il conclu.

 

AIO/AS/ANP 0099 octobre 2022

 

UA