Niamey, 11 Fév (ANP)- Le Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale au Niger (CARES-Niger), entend réaliser des études notamment sur la vie chère, le budget national et la sécurité sociale afin de faire du travail décent une réalité au Niger, a annoncé M. Lihida Mahamadou, coordonnateur du projet.
Dans une interview accordée à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), le jeudi 06 février 2025, le responsable syndical a fait savoir que l’objectif principal de l’initiative est de soutenir l’action syndicale par des recherches et réflexions dans le domaine de l’économique formelle et informelle ainsi que la sécurité sociale pour faire du travail décent une réalité au Niger.
Le projet accentue les réflexions sur les thématiques tels que l’analyse du budget de l’Etat ; la protection sociale et son extension aux travailleurs de l’économie informelle ; les accords cadre mondiaux et responsabilité sociétale des Entreprises, a-t-il noté.
Expliquant que la finalité est d’aider les centrales syndicales parties prenantes (CDTN, CNT et USTN) a élaborer davantage des revendications syndicales justes et réalisables visant à influencer les politiques économiques et sociales du Niger pour améliorer les conditions de vie et du Travail des Travailleuses et Travailleurs nigériens.
Plusieurs actions sont déjà menées et d’autres dans le pipeline
Au niveau national, le projet a mené des ateliers de formation de renforcement de capacités de ses membres sur les étapes du cycle budgétaire ; la protection sociale ; les accords cadre mondiaux.
Sur le plan régional, depuis sa mise en place en 2013, CARES -Niger a participé aux différents séminaires de renforcement de capacités et de validation des recherches pilotées par la coordination régionale dont le siège est à Lomé au Togo.
Selon le coordonnateur, « En plus de ces ateliers de renforcement des capacités relatifs à son domaine d’intervention, le CARES a élaboré et validé des études sur la protection et sur son extension aux travailleurs de l’économie informelle ».
Ces études de recherche ont été accompagnées par des documents sur la position syndicale et des actions de plaidoyers auprès des autorités administratives compétentes (cabinet du Premier Ministre du Niger en 2019 et autres autorités concernées) pour la mise en œuvre.
Dans le cadre de sa plaidoirie et du partenariat, CARES a échangé avec les autorités nigériennes notamment le Ministre délégué chargé des finances ; le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ; le Président de la Chambre de Commerce et de l’industrie du Niger ; le cabinet de la Direction de Institut National de Statistique……) et autres organisations de la société civile actives dans le domaine de son mandat, a-t-il informé.
Et le syndicaliste de mentionner d’autres initiatives : des projets d’études sur la vie chère, le budget du Niger et la couverture de la sécurité sociale aux travailleurs indépendants et des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer sur la nécessité de la protection sociale aux acteurs de l’économie informelle dans le souci de promouvoir le travail décent au Niger.
Le Niger est membre de l’Association Internationale de Sécurité Sociale (AISS) et de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES).
CARES Niger produit des documents de réflexion et de recherche, des articles, des Newsletter ainsi que des rencontres avec les médias dans le cadre de la visibilité de ses activités.
Privé des subventions de certains partenaires, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 au Niger, le projet compte renforcer le partenariat national et se doter d’un siège.
Au Niger, la coordination du projet qui est à sa 3ème phase est assurée par la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) depuis 2021.
La première phase a débuté en 2013 avec le mandat de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN), s’en est suivi en 2016 celui de la Confédération Nigérienne du travail (CNT).
Le projet CARES a été lancé par la Confédération Syndicale Internationale Zone Afrique (CSI -Afrique) dans huit (8) Pays de l’Afrique de l’Ouest Francophone à savoir le Bénin ; le Burkina Faso ; la Côte d’Ivoire ; la Guinée Conakry ; le Mali ; le Niger ; le Sénégal et le Togo à travers leurs centrales syndicales d’affiliation pour promouvoir la recherche syndicale en matière économique et sociale afin de faire du travail décent une réalité en Afrique.
Le Coordonnateur du projet est également le secrétaire général du Syndicat National du Personnel de l’Administration du Secteur des Transports (BEN/SYNPAT).
AIO/CA/ANP 065 Février 2025
