Niamey, 1er juillet (ANP) – Propulsé au poste du 4ème Vice-Président du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR), Institution d’impulsion au Niger qui vient d’être installée, M. Ali Idrissa incarne la constance de la lutte citoyenne.
Ce membre du Bureau du CCR fut de toutes les luttes pour l’élargissement de l’espace civique et des droits citoyens de ces dernières années sous les bannières des organisations scolaires ou des structures telles que Croisade dont il était cofondateur ou du ROTAB qu’il assure le secrétariat exécutif.
Ali Idrissa et ses camarades de Croisade étaient en première ligne contre le prolongement jugé anticonstitutionnel du mandat présidentiel sous la 5ème République ou ‘’Tazartche’’.
Mais c’est surtout à la tête du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), que ce discret comptable sera révélé au grand public pour ses combats épiques contre les puissantes multinationales pour faire triompher l’équité et la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles.
Ce dernier était l’initiateur de la campagne « Ne touche pas à mon Uranium » lancée il y a dix ans de cela, précisément le 06 février 2014 à Niamey. Cette campagne citoyenne a été lancée pour exiger des autorités une meilleure gouvernance dans l’exploitation de l’Uranium au Niger.
Si la détermination contre la corruption et pour une meilleure répartition des ressources issues de l’industrie extractive pouvait porter un nom, ce serait celui de Ali Idrissa.
Depuis 2006, en effet, aux côtés d’autres acteurs, Ali Idrissa a contribué aux réformes du code minier et pétrolier afin de valoriser les revenus du Niger issus des industries extractives avec, à la clé, une rétrocession aux communes riveraines.
Le Niger est producteur d’uranium, de l’or, du charbon et du pétrole depuis 2011.
On se rappelle, en 2010, Ali et ses camardes avaient pesé de leur poids pour faire inscrire la question des ressources naturelles du sous-sol dans la constitution de la 7ème République, en rendant obligatoire la publication des revenus et des contrats au journal officiel et en orientant, par ailleurs, l’utilisation de ces revenus vers les secteurs prioritaires de base, tels que la santé et l’éducation. Sa position de membre de l’assemblée de transition de l’époque fut déterminante.
Ce gestionnaire et patron d’une entreprise de presse a ajouté plus d’une corde à son arc en se faisant coopté membre du Conseil d’Administration International de l’ITIE, Initiative pour la Transparence des Industries Extractives pour un mandat 5 ans.
C’était en reconnaissance de ses multiples actions pour implantation de l’ITIE au Niger et dans la sous-région. Au cours de son mandat, ce responsable associatif a contribué au rayonnement de l’ITIE au niveau national, au plan mondial et à la Vision Minière de l’Afrique.
Aux côtés de Ali Idrissa, manager contrôlant en douceur, responsable associatif combatif et impétueux des villes et des instances internationales, il y a le Idrissa des « champs », enraciné au terroir qui cultive … son lopin de terre. C’est une autre façon de se ressourcer et d’être à proximité des ruraux.
Au plan académique, Ali Idrissa était inscrit à l’université de York en Angleterre avec un certificat sur les mécanismes de protection des activistes en Afrique de l’Ouest. Il poursuit en ce moment des recherches académiques sur les performances des entreprises dans le contexte multiculturel africain.
Le perchoir du 4ème Vice-président au sein du CCR constitue un tremplin et une tribune de plus pour ce père de famille de 54 ans dont les convictions sont chevillées au corps.
Le CCR, dont les membres sont entrés en fonction le 28 juin dernier, est l’une des 8 institutions de la refondation au Niger et dont la mission est de donner des avis au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et au Gouvernement sur toute question majeure à leur demande ou de sa propre initiative.
Il compte 194 membres issus des différentes couches socioprofessionnelles, nommés par décret du Président de la République.
HER/CA/KPM/ANP-001 Juillet 2025