Niamey, 16 juil (ANP) – le HCR estime qu’il y aurait, depuis janvier 2018, 310 626 personnes en situation critique au Niger dont 129 520 sont des personnes déplacées à l’intérieur des frontières, les autres étant des non-ressortissants nigériens, en provenance essentiellement du Mali et du Nigeria, apprend-on dans un communiqué de l’Union Européenne parvenu lundi à l’ANP.Aujourd’hui, le Niger abrite plus de 300 000 réfugiés et de personnes déplacées qui fuient les pays voisins en proie à des crises. Les camps de réfugiés sont concentrés dans la région sud-est de Diffa et dans les régions nord et nord-ouest de Tahoua et de Tillabéri, où se déroule une crise humanitaire majeure, précise la source. Le Niger est considéré comme le pays de transit le plus important sur la route d’immigration de la Méditerranée centrale vers l’Union européenne. Il est estimé qu’environ 90 % des migrants d’Afrique de l’Ouest traversent le Niger sur leur parcours vers la Libye et l’Europe.Entre 2016 et 2017, les flux ont été réduits considérablement. En 2016, l’Organisation internationale pour les migrations a constaté que 333 891 personnes avaient franchi les frontières du Niger (pour se rendre principalement en Libye). En 2017, ce nombre est tombé à 17 634 personnes. Cette chute semble être confirmée pas les estimations pour 2018.Les mesures restrictives prises par le gouvernement du Niger pour lutter contre l’immigration irrégulière, la situation qui règne en Libye et le rapatriement des ressortissants nigériens résidant en Algérie ont abouti à un basculement vers des routes d’immigration plus dangereuses et moins linéaires. Ce sont au moins 500 personnes qui perdraient la vie (chiffre probablement sous-évalué) chaque année dans la traversée du Sahara, uniquement au Niger et en Algérie. Il existe aussi des risques importants d’enlèvement contre rançon et de traite des êtres humains. CA/MHM/ ANP – 0055 juillet 2018