Niamey, 14 Mai (ANP)- Le Secrétaire général de la Présidence de la République du Niger, M. Mossi Salou, par ailleurs coordinateur technique national de l’initiative ‘’Alertes précoces pour tous du Niger’’ a présidé, ce mercredi 14 Mai 2025 à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation de la feuille de route pour la mise en œuvre de cette même initiative.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée également en présence du Directeur général de la protection civile (DGPC- ministère de l’intérieur), le Colonel-Major Boubacar Bako et du Représentant-pays du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme M. Omer Kalameu, représentant la coordinatrice-pays du Système des nations Unies et le représentant du Gouverneur de la Région de Niamey.
‘’Alertes précoces pour tous’’, note-t-on, est une initiative mondiale portée par le Bureau des Nations-Unies pour la réduction des risques de catastrophes en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Météorologie; la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et l’Union Internationale des Télécommunications.
Elle a été lancée en 2022 par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres. Elle se veut comme une innovation qui vise à garantir que chacun sur Terre soit protégé des phénomènes météorologiques, hydrologiques ou climatiques dangereux grâce à des systèmes d’alerte précoce capables de sauver des vies d’ici à la fin de l’année 2027.
« Toute mesure d’alerte n’a de but que d’avertir la population de la nécessité de se mettre immédiatement à l’abri d’un danger », a de prime abord soutenu le secrétaire général de la Présidence de la République dans son speech d’ouverture.
Selon lui, « Dans la phase pilote de mise en œuvre de l’initiative. Early Warming for All, le choix du Niger n’est pas fortuit ».
« Il résulte des évolutions réalisées par le Niger dans ce domaine en ayant adopté un cadre juridique pertinent et créé un dispositif opérationnel d’alerte (…). Certes celui-ci est perfectible mais déjà il a le mérite d’exister », a-t-il affirmé, avant d’indiquer que « L’objectif du présent atelier, c’est justement de marquer une avancée dans l’amélioration de ce dispositif d’alerte ».
Durant les deux jours que durera cet atelier, les discussions porteront sur les voies et moyens à même de permettre une coordination nationale afin de renforcer le système d’alerte précoce déjà mis en place, a expliqué le coordinateur technique national de cette initiative, selon qui, les résultats attendus de cette assise sont : la consolidation des résultats de l’atelier de lancement et la déclinaison de la feuille de route nationale en un plan d’action pluriannuel et multipartite; la mise en place du mécanisme national de coordination pour guider le renforcement des systèmes d’alerte précoce; et enfin, la mise en place du mécanisme de suivi et d’évaluation (S&E).
« Au sortir de cet atelier, nous devons pouvoir dire que le Niger s’est doté d’une ligne directrice pour atteindre l’objectif fondamental de l’initiative », a-t-il souhaité tout en formulant le vœu qu’au « regard des gains existants, que cet objectif soit atteint avant 2027 date butoir fixé par le Secrétaire Général de L’ONU ».
Si cette initiative est bien mise en œuvre, ceci « aura des effets positifs étendus se traduisant par la préservation des vies et des emplois, des terres et des infrastructures, de renforcer la protection des droits de l’homme et de soutenir la durabilité à long terme », a commenté, pour sa part, M. Omer Kalameu du Système des Nations Unies.
« Dans un contexte mondial marqué par l’intensification des aléas climatiques et des crises multiformes, l’initiative « Alerte Précoce pour Tous » représente bien plus qu’un simple mécanisme technique: elle est le symbole d’un engagement collectif et d’une responsabilité partagée », a, par ailleurs, soutenu le fonctionnaire onusien, tout en indiquant qu’elle « reflète notre volonté commune de ne plus attendre que le pire se produise avant d’agir, mais plutôt d’anticiper, de prévenir et de protéger ».
Cette initiative, a-t-il ajouté, « incarne une approche proactive fondée sur les principes des droits de l’homme, en plaçant la dignité, la sécurité et la protection de chaque individu au cœur des préoccupations », soulignant que « « c’est à travers cette vision que nous pouvons bâtir une société plus résiliente, où les systèmes d’alerte deviennent des vecteurs de justice, d’équité et de confiance, capables d’atteindre les communautés les plus isolées et vulnérables, sans discrimination ».
Intervenant à son tour, le Directeur général de la protection civile (DGPC), le Colonel-major Boubacar Bako a indiqué que « l’application de la réglementation relative à l’alerte devait nous permettre d’atteindre les objectifs de réduction des pertes induites par les catastrophes ».
« Par conséquent, la validation de la feuille de route pour la mise en œuvre de l’Initiative Alertes précoces pour tous doit nous permettre de faire un bon significatif dans ce sens », a-t-il déclaré.
Selon le haut cadre national de la protection civile « c’est dans ce sens que le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade Toumba Mohamed, à la veille de la saison des pluies 2025, a donné des instructions fermes à l’endroit des Préfets et des Administrateurs Délégués pour qu’il veillent à mettre en place, conformément à la règlementation, les mécanismes appropriés qu’il n’y est aucune perte en vie humaine par noyade en raison de l’imprudence des usagers lors de la traversée des Kories en crues ».
MSB/AS/ANP 080 Mai 2025