Niamey, 02 Février (ANP) – Dans le cadre de la tenue des instances statutaires du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), qu’abrite Niamey, la capitale du Niger, s’est ouverte, ce lundi 5 février au Palais des Congrès, la 53ème Session ordinaire du Conseil des Ministres de cette organisation internationale.Cette rencontre de deux jours a été précédée, le 2 février dernier, de la 25ème réunion du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS). Elle prépare la 18ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement prévue le 7 février prochain, toujours dans la capitale nigérienne.Cette rencontre des Ministres en charge de l’Agriculture et/ou de l’Environnement des pays du Sahel se penchera sur l’état de mise en œuvre de la réforme du CILSS entamée en 2017, le processus de renforcement de la coopération entre le CILSS, la CEDEAO et l’UEMOA, la nomination du Directeur Général du Centre régional AGRHYMET, ou encore la question des arriérés de paiement des contributions des Etats membres.Pour le Ministre en charge de l’Agriculture du Mali, également Ministre Coordonateur du CILSS, Dr Nango Dembélé, même si le CILSS s’est beaucoup investi, depuis sa création, dans des actions de développement dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la maîtrise de l’eau, de la lutte contre la désertification et les changements climatiques, cette organisation reste toujours fragile, car évoluant dans un environnement marqué par des défis majeurs tels que la sécurité physique des personnes et des biens, la transition démographique et le changement climatique, auxquels s’ajoutent les difficultés de mobilisation de ressources internes et la forte dépendance du financement extérieur.Selon lui, il est donc « urgent de reformer ou de renforcer notre institution commune pour mieux répondre aux préoccupations des populations ». Cette nécessité de réforme, du reste entamée depuis 2017, a également été au cœur des préoccupations des partenaires du CILSS et dont le chef de file, le Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’USAID, M. Alexandre Deprez, a appelé à accélérer la cadence pour « un nouveau CILSS ».Aussi, a-t-il saisi cette opportunité pour renouveler la disponibilité des partenaires techniques et financiers à accompagner le CILSS au regard du rôle primordial qu’il joue au sein de ses Etats membres, tout en appelant les Etats à s’investir davantage dans le financement de cette organisation aux enjeux multiples.Auparavant, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage du Niger, M. Albadé Abouba, a également fait cas de la nécessité pour le CILSS de s’adapter aux nouveaux enjeux de développement, reconnaissant tout de même que cette organisation, au gré des mutations, a acquis une expertise de plus en plus sollicitée au plan international pour s’être illustrée dans la recherche de solutions aux récurrents problèmes de crise alimentaire et de sécheresse dans l’espace sahélien.Le CILSS, note-t-on, a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel dans les années 70. Il regroupe de nos jours treize (13) États membres dont : 8 États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 État insulaire (Cap Vert).KPM/AMC/ANP/Février 2018