Le programme de Renaissance freine l’exode rural à Diffa
(Mahaman Mousbahou Touzoukou, envoyé spécial)
Niamey, 3 Avr (ANP)- La Région de Diffa a constitué la dernière étape de la deuxième équipe de journalistes qui ont sillonné l’ensemble du pays , dans le cadre du 2ème anniversaire de l’investiture du président de la République Issoufou Mahamadou.
Au gouvernorat de la Région, la délégation, conduite par le Conseiller spécial du président de la République, Mamane Mamadou, a été accueillie par le gouverneur, le Colonel-Major Mamadou Fodé Camara entouré des cadres administratifs.
Après les mots du bienvenu du gouverneur, les cadres administratifs ont pris, chacun à son tour, la parole pour expliquer les réalisations faites dans leurs domaines respectifs.
C’est ainsi que M. Mahaman Hassan, Directeur Régional de l’Agriculture a indiqué qu’au titre de l’année 2011-2012, dans le domaine agricole, la Région de Diffa a bénéficié d’un programme composé de trois volleys :
la restauration des bases productives, 3245 hectares ont été récupérés sur un coût global de 421.850.000 FCFA, pour la protection des échos systèmes, 8351 hectares de dune ont été fixés, pour un coût global de 167.870.000 FCFA, 2.913.706 plantes ont été produits et plantés, pour la conservation de la biodiversité, cinq mares ont été empoissonnées pour un coût global de 10.000.000 FCFA et 5620 kilomètres de bandes par feu ont été réalisés pour 252.900.000 de FCFA.
Dans le domaine de la santé, 86 agents ont été recrutés pour le compte de la Région de Diffa, sans compter les 75 agents contractuels au titre de cette même Région.
En ce qui concerne les infrastructures, le district sanitaire de N’guigmi a bénéficié d’un Centre de Récupération Nutritionnelles Intensives (CRENI) pour la prise en charge des enfants malnutris, d’une ambulance dans le CSI de Chétimari et d’un groupe électrogène de 100 KVA pour un coût global de 169.000.000 de FCFA.
Dans le domaine de l’Hydraulique, la Commune Rurale de Bosso qui a constitué la première étape sur le terrain, a bénéficié d’un forage artésien de 410 mètres linéaires pour alimenter une dizaine de villages.
Selon le Maire de la Commune Rurale de Bosso, Elhadj Bako Mamadou, le forage a coûté plus de 200 millions 000.000 FCFA sur fonds propre de l’Etat et bénéficie à 20.000 personnes.
« Il sera profitable pour les populations, car il va alléger leur souffrance pour l’approvisionnement en eau potable», a-t-il ajouté.
Le site de Mamouri a constitué l’autre étape de la mission. Sur ce périmètre de 37 hectares, 65 familles cultivent du maïs principalement.
Dans la même zone, le port de kirikiri qui signifie verdure dans la langue locale, situé au bord du lac Tchad, est un lieu de pêche par excellence, visité par les journalistes.
Selon Ari kimé, un pêcheur, les exploitants ont obtenu de la part de l’Etat, des kits de pêche pour faciliter leurs activités.
La délégation s’est par la suite rendue à N’Nguigmi pour visiter le premier lycée qui venait d’être construit dans ce département et le Centre de Récupération Nutritionnelle Intensive (CRENI).
Au lycée de N’guigmi, 10 classes ont été réalisées, en 2011-2012, dont 5 opérationnelles (3 secondes et 2 premières) pour un coût global de 93.000.000 FCFA.
« Avant les élèves de N’guigmi partaient à Diffa pour poursuivre leurs études, mais maintenant nous avons notre propre lycée. Cela ne fait que nous réjouir », a dit le Secrétaire Général de la Préfecture de N’guigmi M. Moussa Bachir
« Au titre de l’année 2012-2013, 130 élèves sont inscrits dans ce lycée et les effectifs vont augmenter les années à venir», estime-t-il.
Le Centre de Récupération Nutritionnelle Intensive (CRENI) de N’guigmi, en construction, est financé par ’ ’Save children’’, un programme de l’UNICEF pour un coût global de 65 millions de FCFA. Il reçoit en moyenne 15 enfants par jour. « Le délai d’exécution des travaux est de 5 mois, maintenant nous sommes à 90% de taux de réalisation », a indiqué Maman Sani Lawan, superviseur du CRENI.
La Commune Rurale de Gagamari a bénéficié, dans le cadre du programme de la Renaissance, d’un château d’eau de 25 m3, d’un abreuvoir de 3000 litres et de 4 bornes fontaines. Le coût de réalisation de ces travaux s’élève à 55 millions de FCFA, selon Djibrilla Malam Kalla, Maire de Chétimari.
Le site des sinistrés de Chétimari et le marché de bétail d’Ingal Kollo ont constitué la dernière étape de la visite des journalistes sur le terrain.
Sur le site des sinistrés des inondations, 441 ménages composés de 3247 personnes, ont été recensés. Ces sinistrés s’approvisionnent en eau, au niveau de l’une des 4 bornes fontaines réalisées par l’Etat, qui a également construit 55 latrines sur le site de Chétimari.
Le marché de bétail d’Ingal kollo, étalé sur un hectare, est réalisé par l’Etat avec le fonds de la coopération suisse, pour un délai d’exécution de 3 mois. Selon le chef de chantier, les travaux avancent normalement et le taux d’exécution est de 65%, le marché sera réceptionné bientôt.
Auparavant, le gouverneur de la région de Diffa a présenté, à l’équipe de journalistes, un bilan des réalisations faites en 2011 et 2012, dans le cadre du programme de la Renaissance du président de la République.
Au cours de l’entretien, Mamadou Fodé Camara, a indiqué que de 2011 à 2012, beaucoup de réalisations ont été faites par l’Etat et ses partenaires. « Beaucoup de choses ont été faites notamment pour la population rurale, en ce qui concerne la récupération de terres dégradées. Sur le plan environnemental, il y a eu des travaux qui ont permis aux populations d’avoir un revenu et de se prendre en charge, de ne pas quitter la région, et même d’aider les autres personnes », a-t-il affirmé.
« Sur le plan agricole, poursuit le Gouverneur, nous avons mis en place des semences qui ont permis aux exploitants de travailler leur terre et nous leur avons fourni des matériaux de travail, des kits… ,nous avons amené des vivres pour aider les sinistrés des inondations, les femmes vulnérables ont eu aussi des kits ménages de petits ruminants ».
« Sur le plan de l’Hydraulique, vous avez vu aussi, des châteaux d’eau, des forages qui ont été réalisés, mais également des équivalents points d’eau et puits pastoraux, des bornes fontaines… »
« Sur le plan sécuritaire, nous organisons tous les mois des patrouilles pour sécuriser la population et leurs bétails. Et nous avons résolu beaucoup de cas de conflits entre agriculteurs et éleveurs », a-t-il ajouté.
Le gouverneur estime que les populations sont vraiment contentes de toutes ces réalisations, elles souhaitent que ça continue, car elles les maintiennent sur place, en subvenant à leurs besoins.
MMT/DMM/ANP/ Avril 2013
