Niamey, 09 Oct(ANP) – Une journée d’information à l’intention des journalistes Nigériens a été organisée ce mardi 08 octobre à Niamey par la Fondation Guri vie meilleure en collaboration avec Merck Fondation et le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) sur le thème, ‘’Rôles des medias pour briser la stigmatisation autour de l’infertilité et des femmes infertiles en Afrique’’.Au cours des échanges, les participants ont eu les informations relatives à la prévention de l’infertilité, le lien entre l’infertilité et les maladies infectieuses, la stigmatisation liée à l’infertilité, les traitements pour lutter contre l’infertilité, etc.L’objectif de cette rencontre est d’outiller les hommes des medias sur la question de l’infertilité afin qu’ils puissent apporter des changements des comportements de la population sur le regard porté sur l’infertilité dans nos société.En ouvrant les travaux, la première dame du Niger, présidente de la fondation Guri vie Meilleure Mme Aissata Issoufou a remercié la fondation Merck pour l’appui apporté à sa fondation dans l’organisation de cet atelier des journalistes sur la santé.Selon la présidente de la fondation Guri vie Meilleure, la question de la femme infertile sujet souvent tabou dans nos sociétés africaines mais d’une importance majeure au regard de ses conséquences néfastes sur les droits humains en général et sur la promotion de la santé et de l’enfant en particulier.‘’Dans nos sociétés quand l’enfant vient à manquer dans un couple c’est le drame et la femme est le plus souvent tenue pour responsable de la stérilité de ce couple à la fois par son mari, sa belle-famille et par son entourage’’, a-t-elle fait savoir.La première dame du Niger d’ajouter qu’ « à la base de la destruction de nombreux mariages l’infertilité dans le couple est un véritable fardeau pour la femme que l’opinion étiquette comme stérile, c’est le début d’un long calvaire qui conduit la femme considérée comme stérile acculée par les accusations de toutes sortes et désespérer à chercher des remèdes , risée de son entourage , tournée en dérision en public , la femme dite infertile se tourne le plus souvent vers les tradi-praticiens , les guérisseurs traditionnels qui affirment détenir des potions magiques pour soigner son mal ou conjurer le mauvais sort » .La présidente de la Fondation Guri vie meilleure d’annoncer qu’au’’ Niger le gouvernement accorde une place de choix pour la promotion de la santé de la mère et de l’enfant d’où l’existence d’une politique sanitaire bien adaptée, elle prévoit à ce sujet l’assistance médicale à la procréation (AMP) qui permet aux couples infertiles lorsqu’elle aboutit à une grossesse une sortie de stigmatisation sociale’’.Selon Aissata Issoufou l’objectif attendu au sortir de cette rencontre c’est de contribuer à briser la stigmatisation liée à l’infertilité au Niger afin d’insister les medias à véhiculer des bon propos et une meilleure image de ces femmes dans le cadre de la sensibilisation et Jeter le bases d’une meilleure opinion sur ces femmes blâmées à tort par des considérations sociales dont elles ne sont aucunement responsables.Dans son intervention, le président du conseil supérieur de la communication (CSC) Dr. Sani Kabir a indiqué que le CSC se réjouit d’être associée à cette initiative de la Fondation Guri Vie meilleure en collaboration avec la fondation Mreck dans l’organisation de cette journée d’information sur le concours sur les femmes infertiles.De l’avis du président du CSC, « la présente journée d’information participe à la satisfaction d’une de nos missions, celle de la formation du personnel sa professionnalisation et le renforcement de ses capacités et dans une moindre mesure à la protection de l’enfance et de l’adolescence dans la programmation des émissions diffusées par les entreprises publiques et privées de la communication ». La formation sur l’infertilité féminine et masculine afin de combattre la stigmatisation qui y est liée dans nos sociétés sera une occasion d’échanges intenses au sortir desquels, les participants auront toutes les informations relatives à la prévention de l’infertilité, le lien entre l’infertilité et les maladies infectieuses, la stigmatisation liée à l’infertilité, les nombreux traitements pour lutter contre l’infertilité, a fait valoir le responsable du CSC.Le Président du CSC de rappeler aux journalistes que « C’est une occasion de vous enrichir mais aussi une grande responsabilité dans la sensibilisation des populations afin de d’obtenir un changement de comportement sur le regard qui est porté sur l’infertilité dans nos sociétés ».Auparavant, le gouverneur de la région de Niamey, Issaka Hassane Karanta a souhaité aux participants la chaleureuse bienvenue à Niamey.Au cours de cette journée plusieurs thématiques ont été abordées par différents spécialistes, il s’agit de l’intervention du gynécologue Pr. Madi Nayama sur les causes, traitements de l’infertilité ; de l’intervention du Maman Jaharou du CSC sur le paysage médiatique au Niger ; de Mme Amina sur le rôle des medias pour briser la stigmatisation autour de l’infertilité ; de la contribution du M. Saidou Arji sur le journalisme médical et Mme Khadidajtou Sako sur les normes standard de reportage.La rencontre a regroupé des journalistes des régions de Niamey, Tillabéry et Dosso.AIO/CA/ANP- 00 54 octobre 2019