Atelier de renforcement des capacités autour des aspects techniques du point d’échange internet
NIAMEY, 15 juil (ANP) – La commission de l’Union Africaine, en collaboration avec le ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’information, et l’internet society ont initié, lundi à la maison de la presse, un atelier de renforcement des capacités autour des aspects techniques du point d’échange internet.
Cet atelier qui est destiné aux techniciens des fournisseurs de service internet, s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à garder le trafic de l’internet africain au sein du continent, en fournissant un renforcement des capacités et une assistance technique en vue de faciliter l’établissement des IXPs locaux en Afrique.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cet atelier, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Salifou Labo Bouché a relevé avec satisfaction, que l’organisation de cet atelier sur une telle problématique est « aussi importante que celle de la mise en place de point d’échange d’internet, infrastructure technologique qui facilite l’échange du trafic internet au niveau national ».
Un tel atelier s’inscrit également « dans la mise en œuvre du plan d’action prioritaire du programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP), définis pour la Région de la CEDEAO, lors de la réunion des ministres en charge des infrastructures, tenue du 06 au 09 novembre 2012 à Yamoussoukro, en Côte d’ivoire » a annoncé le ministre Labo Bouché.
Le ministre de la Communication a par ailleurs fondé l’espoir, qu’au sortir de cet atelier, que les participants seraient « capables techniquement, d’accompagner les opérateurs, pour préparer leurs réseaux respectifs à la connexion au point d’échange internet, afin de contribuer à réduire leurs coûts d’exploitation et rendre plus facile cet échange au niveau national ».
La représentante de l’Union Africaine, Mme Rékia Mahamadou a pour sa part rappelé la vision de l’Union Africaine pour l’Afrique, celle de faire un continent pacifique, intégré, prospère, guidé par ses propres citoyens pour occuper la place qui lui revient au sein de la communauté internationale.
Une telle vision, ne saurait se concrétiser « sans les technologies de l’information et de la communication(TIC) qui en sont incontestablement le moteur » a-t-elle affirmé.
L’Afrique est en train de payer actuellement et de surcroît de fortes sommes aux grossistes de trafic étranger pour échanger le trafic local (national et régional).
« Abaisser le coût du trafic local permettra de réduire le coût de financement du commerce et d’encourager l’intégration commerciale régionale et partant, de promouvoir le développement socio économique » selon Mme Rékia Mahamadou.
C’est dans ce souci, lors de la quatorzième session ordinaire de la conférence en février 2010, « les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine ont adopté une déclaration demandant aux Etats de renforcer les programmes nationaux et la coopération régionale pour le développement de l’interconnexion d’infrastructures haut débit ainsi que le déploiement des points d’échange internet régionaux », a déclaré la représentante de l’Union Africaine.
Elle a enfin émis l’espoir qu’à la suite des conclusions du présent atelier, « la commission de l’Union Africaine souhaitera continuer de travailler avec le ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’information ».
Cet atelier qui durera cinq jours, a été financé par le fonds de l’infrastructure euro-africaine et le gouvernement de Luxembourg.
Il a vu la participation de la secrétaire générale du ministère de la Communication, Mme Hadja Fadjimata Gali et le haut Commissaire par intérim aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Gaya Sabiou.
SML/DMM/ANP Juillet 2013
