Niger/CBLT-Sécurité

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Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CBLT et du Bénin sur la situation sécuritaire dans le bassin du Lac Tchad

NIAMEY, 07 Oct (ANP) – Un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Bénin a ouvert ses travaux ce mardi matin à Niamey.

Organisée à l’initiative du Président nigérien Issoufou Mahamadou, par ailleurs président en exercice de la CBLT, cette rencontre sur la situation sécuritaire au niveau du Bassin du Lac Tchad vise à trouver les voies et les moyens pour juguler l’insécurité grandissante dans cet espace communautaire.

Cette rencontre a réuni autour du Président Issoufou Mahamadou, ses homologues Goodluck Jonathan du Nigeria, pays en proie depuis 2009 à l’insurrection armée du groupe islamiste Boko Haram, mais aussi ceux du Tchad et du Bénin. Le Cameroun a été représenté par son ministre de la défense.

A la veille de ce sommet, les experts et les ministres en charge de la défense des différents Etats de la CBLT et du Bénin se sont réunis à Niamey pour peaufiner des propositions que les Chefs d’Etat vont étudier au cours de leurs discussions à huis-clos.

En procédant à l’ouverture de ce sommet, le Chef de l’Etat du Niger, faisant état de la gravité de la situation sécuritaire dans cet espace, a d’abord tenu à rappeler que seulement le vendredi 3 octobre dernier, le Niger, avec la mort de ses neufs soldats engagés dans la Mission de l’ONU au Mali, tout comme le Tchad et la France auparavant, « vient de payer un lourd tribut pour son engagement aux côtés d’un pays ami » en proie aux menaces terroristes.

Selon lui, « le présent sommet est donc une nouvelle opportunité pour réaffirmer notre engagement pour la lutte contre le crime organisé et contre les forces de la division », en ce que « jamais, depuis notre accession à l’indépendance, la survie de nos pays n’a été aussi menacée », a déclaré le Président Issoufou Mahamadou, qui avertit également que « les organisations terroristes travaillent en parfaite intelligence entre elles ».

Et parce que « le terrorisme n’a pas de frontière », le Chef de l’Etat nigérien estime que, pour le combattre, il faut dès lors une solidarité entre les pays, à l’exemple de cette rencontre de Niamey qui doit jeter les bases d’un combat non conventionnel contre ce fléau afin d’abréger les souffrances des populations riveraines du bassin du Lac Tchad.

Il faut donc une stratégie commune, a indiqué le président en exercice de la CBLT pour qui, ce sommet doit permettre de réfléchir sur les mesures adéquates à même d’apporter des réponses aux exactions des groupes terroristes, qui sévissent particulièrement au Nigeria et au Cameroun, Boko Haram notamment, mais aussi « nous devons prendre des décisions qui doivent rapidement permettre la mise en œuvre de la force multinationale de la CBLT ».

Auparavant, le Secrétaire Exécutif de la CBLT, le nigérian Sanusi Imran Abdulahi, au regard de la nécessité de livrer un combat sans merci contre les groupes terroristes, a appelé les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’organisation qu’il dirige à étudier minutieusement les conclusions de la réunion des ministres en charge de la défense, eux-mêmes édifiés par des experts de la sécurité des pays membres de l’organisation.

KPM/DMM/ANP/Octobre 2014

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