Niamey, 19 juin (ANP)- Yahaya Madou Rabé, 29 ans, étudiant en administration est le jeune promoteur d’un atelier de couture dénommé RH-RALIM au quartier Bassora qui propose aussi d’autres types de prestations – ventes des accessoires et réparations des téléphones.
Yahaya affirme avoir toujours nourri l’ambition de s’autonomiser et d‘entreprendre, mais il s’est véritablement lancé dans le business en 2018 avec l’atelier de couture, l’amour pour le fil et l’aiguille venant de son père couturier, explique-t-il.
‘’Pour la réparation des téléphones, j’ai vu le besoin autour de moi, j’étais formé par un ami de mon frère ‘’, dit-il, décrivant son parcours.
Pour le moment, il soutient que ses activités lui ont permis de subvenir à ses besoins, de devenir plus indépendant, surtout d’avoir l’expérience, la confiance en soi, le respect dans la société, soutient-il.
Mais il y a plus : ‘’en combinant études et entrepreneuriat, j’ai gagné de l’expérience pratique pendant que j’étudie, ce qui me donne une longueur d’avance sur d’autres qui attendent la fin de leurs études. J’apprends à gérer mon temps, à prendre des décisions, à résoudre des problèmes, des compétences très utiles pour ma vie entière’’, avance-t-il.
Ajoutant que ‘’Ce qui m’a motivé à me lancer dans ces activités, la vie elle-même, J’ai traversé des moments difficiles, et j’ai compris très tôt que je devrais me battre pour réussir J’ai toujours aimé travailler de mes mains et créer quelque chose d’utile.’’
Le jeune promoteur reconnaît que le chemin est pavé de difficultés : manque de moyens au départ, absence d’outils, insuffisance de capital, et parfois manque de soutien et de confiance.
‘’Il y a eu des moments de doute, tu travailles dur mais tu ne vois pas encore les résultats’’, illustre-t-il.
Il ya en plus des clients exigeants, des imprévus tels que la coupure électricité, des pannes ou des commandes qui n’arrivent pas comme prévu et parfois, c’est aussi la fatigue mentale, gérer deux activités n’est pas facile ‘’, avoue le jeune promoteur et étudiant.
‘’Malgré tout ça chaque difficulté m’a appris quelque chose, et c’est ce qui m’a rendu plus fort aujourd’hui.’’, philosophe-t-il.
Yahaya, le businesman-étudiant affirme planifier en priorisant ses études : ‘’ces dernières restent une priorité tout en avançant dans mon projet entrepreneuriat petit à petit pour réussir dans ma vie’’.
Il soutient que ‘’ mes études et mon projet se complètent chaque jour, chaque expérience nourrit mon esprit d’entrepreneur, même si ce n’est pas toujours facile, je garde l’équilibre en restant concentré sur mes objectifs et en demandant des conseils quand j’en ai besoin’’.
Le jeune yahaya ne manque pas de vision : ‘’Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui voit le monde autrement qui a envie de changer les choses, de rendre meilleur, quelqu’un d’imaginatif, quelqu’un qui est audacieux quelqu’un qui veut améliorer le monde et aussi qui veut être indépendant, faire travailler les gens’’.
Ce dernier nourrit des ambitions et ne compte pas baisser le bras : ‘’Un projet c’est un rêve tout d’abord qu’il faut essayer de réaliser, de se dire que tout est possible. Pour réussir un projet il va falloir être vraiment engagé, puis réussir un projet, mettre son énergie, traverser tous les obstacles ça va prendre beaucoup de temps, surtout ne jamais abandonner’’, argumente-t-il.
NAK/CA/ANP 0106 juin 2025
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