Niamey : les prix de l’oignon et du poivron en hausse pour la saison, les autres produits maraîchers restent abordables (RECA)

Niamey : les prix de l’oignon et du poivron en hausse pour la saison, les autres produits maraîchers restent abordables (RECA)

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Niamey, 24 jan (ANP) – Les prix de l’oignon et du poivron sont en hausse pour la saison, en revanche les autres produits maraîchers sont abordables sur les marchés suivis de Niamey au cours de la semaine du 7 janvier 2025, selon Mme Fanta Mady Cissé, responsable de suivi au Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA).

Le prix de l’oignon cette année est ‘’très élevé, à un moment donné pratiquement il n’y avait pas d’oignon du Niger sur les marchés, c’est celui de Mallanville dont le sac est allé jusqu’à 100.000 francs’’ qu’on pouvait trouver, documente le RECA, notant que l’oignon, jusqu’à présent, n’a pas atteint le prix habituel pour les années précédentes parce que normalement en cette période il devrait être en baisse sur les marchés, fait savoir la responsable du RECA.

 L’oignon du Niger (Tahoua) est présent mais en faible quantité. Le plus grand sac d’oignon de 120-130 kg de Galmi est vendu à 55 000 F et le sac de 100 kg du Nigeria coûte 20 000 F. Ce prix est nettement supérieur par rapport aux années précédentes.

Mme Fanta Mady explique ce niveau actuel des prix par une pluviométrie abondante en 2024 avec des précipitations supérieures aux moyennes sur une grande partie du territoire qui ont provoqué l’engorgement des sites de production et donc un retard de l’installation de la campagne maraichère et une baisse de la production dans de nombreux sites.

Cela a été particulièrement le cas de la Région d’Agadez. En année normale, les oignons d’Agadez sont présents sur le marché entre octobre et janvier, soit une période d’environ 14 semaines. Pour cette campagne, les maraîchers du Nord ont approvisionné le marché de Niamey seulement pendant 4 semaines, en octobre et novembre, détaille-t-elle.

Pour ce qui est du poivron, après deux mois d’absence, le produit de Saga Gorou (Région de Niamey) est réapparu sur le marché et arrive en quantité, mais, malgré cet arrivage massif, le prix reste encore élevé. Le sac de 60 kg coûte 40 000 F. Ce prix est supérieur par rapport à la même période des années passées mais cette année le poivron provenant du Burkina Faso n’est pas présent, ce qui peut expliquer le maintien d’un prix encore élevé. Normalement, le prix devrait baisser dès les prochaines semaines.

En revanche, au cours de la semaine du suivi, il a été remarqué une forte disponibilité des autres produits maraîchers.

 Par exemple, les prix de la tomate ont fortement baissé depuis décembre. La tomate de Doguéraoua (Région de Tahoua)  arrive en grande quantité depuis la première semaine du mois de janvier. Le prix de gros du carton de 30 kg est à 9 000 F, un prix équivalent à celui des trois années précédentes et il devrait baisser progressivement au fil des semaines.

Le prix du tchila (panier) de 40 kg du Nigeria a également fortement baissé, il est de 15 000 F cette semaine, un prix inférieur à la même semaine de 2022 et 2023. Sont également présentes sur le marché des tomates en provenance d’Agadez et de Téra (Région de Tillabéry), les tomates d’Agadez n’arrivent pas à Niamey chaque année, la dernière fois c’était en 2023. Quant à Téra, c’est une surprise, car les tomates de cette localité sont présentes plus tard dans la saison (avril, mai). Le carton de ces deux localités se vend à 10 000 F. 

Il a été constaté que l’offre du piment est importante, du coup le prix du sac a chuté, le sac de 70 kg de piment du Bénin est payé à 10 000 F et celui du Nigeria de 50 kg à 7 000 F. Ce prix est inférieur par rapport à la même période des années antérieures.

L’aubergine est relativement facile, le marché très bien approvisionné mais les prix sont très faibles (3.000 à 5000f le sac de 50 kg d’aubergine).

Le chou arrive du sud de la Région de Tahoua (Madaoua et Konni). Le sac se vend à 9 000 F, soit un prix inférieur à la même semaine des deux années précédentes.

La pomme de terre d’Agadez est présente depuis décembre. Cette semaine le kg se vend à 800 F. La pomme de terre d’Algérie vient de revenir sur le marché au prix de gros de 900 F/kg, le double du prix de 2024. Elle n’était pas disponible en décembre 2024 contrairement à décembre 2023. La pomme de terre de Bonkoukou devrait arriver début février et faire baisser les prix.

Comme chaque année en janvier, seule la patate douce du Nigeria est présente sur le marché de Katako. Le sac de 120 kg se vend à 18.000 F, le prix reste stable par rapport à la même période de 2023 et 2024.

La patate douce du Niger en provenance de Gaya est présente sur le marché, le sac de 120 kg se vend à 22 000 F. Le même sac provenant du Nigeria se vend à 23 000 F, soit un prix légèrement inférieur par rapport à la même période des deux années précédentes. La patate douce du Nigeria a des plus gros calibres par rapport à la patate douce locale de petit calibre.

Pour ce qui est du moringa, le prix actuel du sac de taille 50 kg du moringa est à 20 000 F à Harobanda et 25 000 F à Djémadjé, soit le double de l’année dernière (2023) mais un prix équivalent à celui d’il y a deux ans à la même période (2022).

Un tubercule semble devenir à la mode à Niamey et se trouve actuellement sur le marché, localement dénommé mankani, il s’agit du taro. Il provient du Nigeria qui est le premier producteur mondial. Le sac de taro avec hausse se trouve à 19 000 F.

Le manioc arrive en grande quantité sur le marché de Katako, il nous provient de Gaya et du Nigeria, le grand sac de Gaya, de taille 100 kg avec hausse, se vend 13 000 F et celui du Nigeria coute 15 000 F.

L’igname arrive du Nigeria en quantité, la korya (100 unités) se vend entre 120 000 F et 200 000 F, soit à un prix plus bas qu’en 2023 (240 000 F). L’igname du Ghana arrive en petite quantité à cause de l’entrave à la circulation des marchandises due aux difficultés sur le tronçon Burkina Faso – Niger.

Le voandzou (damsi goudourkou en zarma et el kouriga en haoussa) continue sa rentrée en grande quantité sur le marché de Katako  il provient de Gaya et Doutchi. Le sac de taille 100 kg se négocie entre 12 000 F et 14 000 F prix de gros, et se vend en détail à 400 F la tia, sur le marché, il a été constaté un fort engouement des femmes autour de ce produit.

Le melon jaune, qui se trouve un peu partout dans la ville de Niamey, provient du Burkina Faso. Le sac de taille 50 kg coûte 10 000 F à Djémadjé et se vend à détail entre 100 et 250 F la pièce, selon la taille du fruit.

La pastèque est arrivée en grande quantité sur le marché de Katako, la korya se vend entre 60 000 et 120 000 F selon les calibres. Elle provient de la région de Zinder dont certaines zones se sont spécialisées sur la pastèque d’hivernage depuis plusieurs années.

Le Reca effectue le suivi hebdomadaire des prix  sur les principaux marchés de gros de Niamey (Djémadjé, Katako et Harobanda) de  9 produits à savoir  l’oignon, le moringa, la patate douce, la  pomme de terre, l’aubergine, le piment, le poivron, le chou et la tomate auxquels s’ajoutent le melon jaune, la pastèque et le voandzou.

NAK/CA/AS/ANP 0118 Janvier 2025

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Zarami Boulama
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