NIAMEY, 17 Fév. (ANP) – Les forces vives de la Nation nigérienne, comprenant des députés, des autorités civiles et militaires, les centrales syndicales, les partis politiques, les organisations féminines, des scolaires, de la jeunesse, de la société civile, des médias, celles religieuses, culturelles et artistiques ont organisé, ce mardi 17 février 2015, une marche nationale de soutien aux forces de défense et de sécurité(FDS) envoyées sur le terrain d’opérations combattre Boko Haram.
A Niamey, ils sont des milliers et des milliers les populations nigériennes qui sont massivement sorties tôt ce matin, avec à leur tête le Premier Ministre Brigi Rafini, entouré des premières dames du Niger, des présidents d’Institutions républicaines, des membres du gouvernement nigérien et de plusieurs autres responsables civiles et militaires du pays, battre le pavé pour apporter leur soutien aux FDS et défendre le Niger « injustement agressé par Boko Haram ».
La marche des forces vives de la Nation nigérienne est partie de la Place Toumo (centre-est de Niamey) pour finir à la Place de la Concertation (centre-ville) qui abrite le siège du Parlement nigérien, où les manifestants ont été attendus par le Président nigérien Issoufou Mahamadou.
Tout le long de ce trajet d’à peu près 3km, les manifestants scandaient des slogans hostiles à Boko Haram mais très flatteurs à l’endroit des FDS, des autorités et du peuple nigériens. Sur des pancartes et autres banderoles portées par les manifestants, on pouvait lire : « Tous unis contre Boko Haram ! », « Boko Haram est Haram ! » ou encore « Notre armée, notre fierté ! », « Le peuple mobilisé derrière les FDS ! ».
Au point de chute de la marche, après des prières et des explications sur l’importance de l’éducation en Islam, les forces vives de la Nation ont remis un mémorandum au Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou.
Dans ce mémorandum, après s’être réjouis de la mobilisation exceptionnelle de cette matinée, les manifestants ont salué l’engagement patriotique ainsi que la détermination du Président de la république à défendre résolument l’intégrité territoriale du Niger, sa souveraineté et les valeurs de la République, mais aussi à combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Ils ont aussi félicité l’Assemblée Nationale pour son vote unanime ayant permis l’envoi des troupes au Nigeria combattre Boko Haram.
Les manifestants se sont ensuite dits résolument engagés, aux côtés des FDS, « à mener une bataille sans merci contre ces groupes terroristes même s’il faut, pour cela, que chacun de nous soit enrôlé ». Car, en attaquant le Niger, expliquent-ils dans le mémorandum, les insurgés de Boko Haram « ont signé leur arrêt de mort ».
Les manifestants de ce mardi 17 février 2015 ont ensuite rappelé que les stratégies utilisées par ce groupe armé pour recruter et embrigader des jeunes, mais aussi pour inspirer la peur à ceux qui refusent de les suivre dans leur entreprise criminelle, ne sont pas islamiques et que « le projet de Boko Haram est un projet terroriste ».
Et c’est pour freiner ses ardeurs et mettre fin à cette entreprise criminelle que cette marche est organisée pour que la paix, la sécurité et la stabilité règnent davantage dans la sous-région. Aussi, les forces vives de la Nation nigérienne ont-elles dit leur déterminationà se battre contre la secte terroriste.
En recevant le mémorandum, le Chef de l’Etat a réaffirmé sa détermination à combattre la nébuleuse Boko Haram, car, a-t-il dit, « on ne s’attaque pas au Niger impunément. Et Boko Haram l’a appris à ses dépens le 6 février dernier ».
Cette marche, note-t-on, est concomitamment organisée dans les différentes régions du Niger.
KPM/AMC/ANP/Fév 2015