Diffa, le 11 mars (ANP) – La Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Diffa abrite, du 11 au 12 Mars 2025, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la protection de la région sur la traite des personnes et la protection internationale. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le Gouverneur de la région, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma.
Cet atelier, qui vise à doter les participants d’outils efficaces pour lutter contre le fléau de la traite des personnes, est organisé par l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP), en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Comité International pour l’Aide d’Urgence et le Développement (CIAUD Canada).
Dans son discours d’ouverture, le Gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma a rappelé que la traite des personnes constitue une grave violation des droits humains, menaçant la dignité et la liberté des victimes, majoritairement des femmes et des enfants. « Elle déchire des vies, détruit des familles et mine le tissu social de nos communautés », a-t-il déclaré, tout en soulignant l’urgence de renforcer les mécanismes de protection.
Il a également mis en avant les efforts du Niger dans la lutte contre ce phénomène, notamment la ratification des instruments internationaux comme la Convention des Nations Unies contre la Criminalité Transnationale Organisée et la mise en place d’institutions spécialisées telles que la Commission Nationale de Coordination de Lutte contre la Traite des Personnes (CNCLTP) et l’ANLTP.
Le Gouverneur de Diffa a enfin appelé les participants à une implication active afin de bâtir un réseau solide de professionnels déterminés à lutter contre la traite des personnes, avant d’adresser ses remerciements aux partenaires techniques et financiers, en particulier l’UNHCR et CIAUD Canada, pour leur soutien dans l’organisation de cette rencontre d’échanges.
Le Directeur Général de l’ANLTP, M. Ousmane Mamane a, quant à lui, insisté sur le fait que le Niger, en tant que pays de transit, est « particulièrement vulnérable à la traite des personnes, en raison des flux migratoires en direction des pays du Maghreb et de l’Europe ».
Par la suite, M. Ousmane a salué l’engagement des autorités nigériennes dans cette lutte et a réaffirmé l’importance de renforcer la protection des migrants et des victimes.
M. Charles Zoueke Makouake, Chef de la Sous Délégation de l’UNHCR à Diffa, a pour sa part expliqué l’importance de cet atelier dans la protection des populations vulnérables, notamment les réfugiés et les personnes déplacées, « souvent exposés à la traite et à l’exploitation », a-t-il fait savoir, avant de réitérer l’engagement de son organisation à accompagner le Niger dans cette lutte.
À travers ces échanges, cet atelier se veut un cadre de dialogue et de réflexion pour renforcer les stratégies de prévention, de protection et de répression. Il a pour objectif de former les participants sur plusieurs thématiques essentielles, notamment la vulgarisation des instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs à la traite des personnes ; la définition des rôles et responsabilités des acteurs de la protection ; le renforcement des capacités sur le mécanisme national de référencement des victimes ; la sensibilisation sur les formes d’exploitation touchant les femmes et les enfants et l’amélioration de la prise en charge des victimes et la coordination entre les acteurs impliqués.
Il faut noter qu’avec cette formation, les acteurs de la protection de Diffa ressortiront mieux outillés pour faire face à l’un des défis majeurs en matière de droits humains et de sécurité dans la région.

AOM/KPM/ANP-056 Mars 2025