Niamey, 20 Oct (ANP)- Les Ministres des Affaires Etrangères des pays voisins de la Libye, ont, au terme de leur 9ème session tenue mercredi à Niamey, réitéré ‘’leur refus de toutes interventions militaires étrangères dans ce pays.
Ils ont rappelé, dans un communiqué rendu public, ‘’ que la lutte contre les groupes terroristes en Libye, doit s’inscrire dans le cadre de légalité internationale, et les opérations menées à cet effet, doivent répondre à une demande du Conseil Présidentiel du Gouvernement d’Entente Nationale conformément à la légalité internationale, aux dispositions de la résolution 22-59 adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU, le 23 décembre 2015 et celle de la Charte des Nations Unies’’. ‘’ L’Accord politique libyen est le seul cadre de sortie de crise qui affecte ce pays’’ précise le communiqué, indiquant que les Ministres des Affaires Etrangères réaffirment leur attachement aux paramètres de sortie de crise en Libye, tel que définis dans leurs précédentes réunions d’Alger le 1er décembre 2015 et celle de Tunis, et ayant bénéficié de l’appui de la Communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité dans sa résolution S/RES/22-59/ (2015) du 23 décembre 2015’’. Les Ministres ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la persistance de la détérioration de la situation sécuritaire, manifesté leur solidarité avec le peuple libyen et appelé la communauté internationale à contribuer effectivement à l’amélioration des conditions de vie des populations.
La réunion de Niamey a révélé que les Etats voisins de la Libye sont les plus concernés par l’instabilité en Libye, notamment dans la Région du sud-Ouest, en raison de l’expansion du terrorisme et de sa jonction avec les réseaux criminels et de trafic d’armes et d’êtres humains. Les Ministres des Affaires Etrangères ont convenu de tenir leur 10ème réunion en Egypte. Au cours d’une conférence de presse, le président Pierre Buyoya, Représentant de la Commission de l’UA, a indiqué que ‘’ la préservation de l’unité de la Libye, de son intégrité territoriale, de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire et de la cohésion de son peuple ainsi que le respect de sa volonté et de ses choix, ne passent que par le dialogue’’.
Pour ce faire, il a encouragé les libyens à ‘’ privilégier le dialogue, la réconciliation inclusive et la négociation politique pour créer les conditions d’une paix et de la concorde nationale durables’’.
Le Représentant Spécial de l’ONU en Libye, Martin Kobler estime pour sa part que le retour de la paix en Libye passe nécessairement par le dialogue inter-libyen.
AIO/AMC/DMM/ANP/OCT 2016
