Les juges nigériens en séminaire de formation sur le trafic illicite des migrants

Les juges nigériens en séminaire de formation sur le trafic illicite des migrants

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Dosso, 12 Août (ANP) – Les juges d’instance du Niger sont réunis depuis jeudi à Dosso, en atelier de formation sur la loi 2015-36 du 26 mai 2015 relative au trafic illicite de migrants.

Organisé par le Ministère de la Justice à travers l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP), cet atelier de deux jours se propose de sensibiliser et de former les juges d’instance de 31 Départements du Niger sur l’Ordonnance citée plus haut.

Ils débattront au cours de ces assises, des difficultés qui se posent aux Tribunaux dans le cadre de l’application des textes juridiques.

A l’ouverture des travaux, la Directrice Générale de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP) Mme Gogé Maimouna Gazibo, s’est longuement appesantie sur le phénomène du trafic illicite des migrants et la traite des personnes que connait le Niger depuis quelques années.

Face à cette situation, a-t-elle notifié, les autorités nigériennes ont mis au point et adopté les instruments juridiques à travers les deux textes de loi précités. Il s’agit à présent d’appliquer ces textes avec rigueur et une détermination à la hauteur de cette ignoble et dégradante pratique’’.

En raison de la sensibilité du sujet, a souligné la DG de l’ANLTP, la migration faisant partie intégrante des pratiques de nos populations, à savoir la mendicité et les servitudes domestiques, il a été fait appel à un prédicateur religieux pour participer aux débats.

Ce choix, a expliqué Mme Gogé Maimouna Gazibo se justifie aussi par le fait que les Tribunaux d’instance sont des juridictions de proximité qui ont vocation à être proches des citoyens même si force reste et demeure à la loi.

La Secrétaire générale adjointe de la Région de Dosso, Mme Brazaki Djibo Absatou s’est réjouie du choix porté sur son entité administrative pour abriter cette rencontre de portée nationale.

La lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants, a-t-elle déclaré, est un combat contre le crime organisé, car, en général, les trafiquants profitent de la faiblesse des Etats combinée à la vulnérabilité des populations et à l’absence d’un cadre juridique et institutionnel approprié pour faire prospérer un commerce humain éhonté en violation de nos principes constitutionnels et moraux.

MA/AMC/ANP/AOUT 2016

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