Niamey, 03 Mai (ANP)- Une consultation régionale de haut niveau entre les femmes et les jeunes leaders des pays du Sahel et la composante Forces de Défense et de Sécurité (FDS), y compris la Force Conjointe G5 Sahel sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent s’est ouverte le jeudi 2 mai à Niamey.Son objectif général est de mobiliser les femmes, les jeunes et les FDS pour la recherche de stratégies optimales et adaptées à la protection des droits des femmes et à la prévention de l’extrémisme violent.La Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, a présidé la cérémonie en présence de plusieurs invités.Dans son discours, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, a expliqué que les objectifs visés sont d’abord « d’approcher les différentes composantes des populations que sont les femmes, les jeunes et les leaders communautaires avec les forces militaires du G5 Sahel» ; ensuite, « de créer des espaces d’échanges et de convergence qui permettront à ces acteurs de participer effectivement à la gestion de la paix, conformément à l’esprit de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et la Déclaration du G5 Sahel relative à la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, adopté en 2014».La ministre a indiqué que «cette situation d’insécurité, en plus des exactions et autres violences sexistes que les femmes et les jeunes filles subissent, prive cette composante de la population de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à l’éducation, droit de bénéficier de soins de santé et l’accès à d’autres services ».Devant la persistance de la menace terroriste et du crime organisé et l’expression de l’extrémisme violent sous toutes ses formes, «la mutualisation des moyens par la Force Conjointe du G5 Sahel demeure la voie du salut pour nos pays en voie de développement», a-t-elle conseillé.Quant aux mouvements de femmes et de jeunes du G5 Sahel, « ils sont en droite ligne avec la vision du Président Issoufou, qui a toujours soutenu »la trinité Peuple-Gouvernement-Armée » et les actions Civilo-militaires entreprises par les armées qui contribuent à renforcer la confiance des populations vis-à-vis des Etats», a-t-elle soutenu.C’est dans ce cadre que «s’inscrit la présente rencontre, initiée par l’ONG-Femmes Africa Solidarité (FAS), en partenariat avec ONU-Femmes et le Gouvernement du Niger», a-t-elle conclu.Dans le message qu’il a livré à cette occasion, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Mohamed Ibn Chambas a indiqué qu’« ensemble nous devons et nous pourrons accélérer l’intervention et le renforcement du rôle des femmes et des jeunes pour améliorer le développement et consolider la paix dans la région, notant que ‘’Le développement socio-économique et politique du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest et de tout le continent ne peut être atteint qu’à travers une implication effective, sincère et ambitieuse des femmes et des jeunes et le respect des principes d’égalités femmes-hommes et des droits fondamentaux de l’Homme ».Auparavant, plusieurs officiels se sont succédés, notamment le représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, M. Angel Losada, puis l’Envoyée Spéciale de l’Union Africaine pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, Mme Bineta Diop, ainsi que le gouverneur de la région de Niamey, M. Hassan Issaka Karanta, pour exprimer leur soutien à cette dynamique qui place les femmes et les jeunes au cœur de cette marche continue vers la paix et la sécurité dans la région du Sahel éprouvée par les attaques extrémistes.Il faut noter que deux jours durant, les débats porteront sur la mise en œuvre de véritables actions de prévention et d’accompagnement des jeunes et des femmes pour une plus grande synergie des initiatives dans la région en vue de vaincre les obstacles structurels à la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation qui gangrènent particulièrement les pays du G5 Sahel.ADA/MHM/ CA/ANP/0021 MAI 2019