NIAMEY, 4 jan (ANP) – Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Ibrahim Boubé a présidé, ce lundi, la cérémonie présentation du rapport de synthèse des travaux de l’audit du fichier électoral pour les élections de février 2016, mené par des experts de l’OIF.
Dans une allocution qu’il a prononcée à cet effet, le président de la CENI a rappelé que le fichier qui a été élaboré et remis à la Commission Electorale, a « suscité des polémiques quant à sa fiabilité, pourtant socle de tout processus électoral ».
C’est pourquoi, la CENI, soucieuse du déroulement apaisé des élections législatives, locales et présidentielle, « a décidé de soumettre ce fichier à un audit externe en l’occurrence de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), saisie par lettre, en date du 23 décembre 2015», a rappelé le président Ibrahim Boubé.
Il a surtout présenté la profonde gratitude de son institution à la Secrétaire Générale de l’OIF qui « a dépêché un groupe d’experts dans un bref délai, conformément à la déclaration de Bamako ».
Le président de la CENI a surtout souhaité que ce « contrôle du fichier électoral va permettre la tenue des prochaines élections dans un climat apaisé au grand bonheur de tous ».
Pour sa part, le chef de la mission d’audit de ce fichier électoral, le général Siaka Sangaré, délégué général aux élections du Mali, a présenté le rapport dans sa globalité, axé sur trois thèmes majeurs que sont, « le respect du calendrier électoral, la vérification qualitative et quantitative du fichier et sa comparaison à la loi électorale et aux normes standards internationaux ».
Les résultats attendus étant la confiance dans la liste électorale, l’audit international s’est penché selon le présentateur, « sur un inventaire de l’arsenal juridique d’encadrement du fichier électoral, ses analyses catégorielles et thématiques, ainsi que ses forces et faiblesses ».
Pour le cas des forces de ce fichier électoral, Siaka Sangaré a déclaré qu’il « respecte entre autres, les normes et règlements, élargit le recensement aux électeurs de la diaspora et renferme un caractère inclusif et consensuel ».
Pour ce qui est des faiblesses, il y a « le nombre élevé d’interventions pour les collectes des données, la non remise de précipice aux électeurs recensés, la multitude des documents justificatifs de recensement et l’absence d’un dispositif de contrôle des données des électeurs saisies entre autres ».
L’ensemble de toutes ces faiblesses du fichier électoral audité, « appelle à des recommandations d’ordre immédiat et à long terme, à la CENI, aux autorités nigériennes et à l’OIF » a indiqué le chef de la mission d’audit.
En conclusion, Siaka Sangaré a annoncé que « le fichier électoral 2015 du Niger est fiable sous réserve de la mise en application des recommandations à caractère immédiat ».
Cette cérémonie s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des ambassadeurs des pays accrédités au Niger, des membres de la Commission électorale ainsi que des représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition.
SML/DMM/ANP Jan 2016
