Le processus électoral au centre d’une réunion du CNDP

Le processus électoral au centre d’une réunion du CNDP

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Niamey, 12 Oct (ANP) -Le premier ministre Birgi Rafini a présidé le vendredi 10 octobre 2019, une réunion du Conseil National du Dialogue Politique (CNDP) dans la salle des banquets de la primature, focalisée sur le processus électoral.On note en présence du Ministre d’État de l’intérieur Bazoum Mohamed, du Ministre de la justice Marou Amadou, des partis de la mouvance présidentielle et des non affiliés.L’opposition qui conteste la loi électorale n’a pas participé.Cette rencontre a eu comme ordre du jour l’adoption du compte rendu de la réunion du 5 avril 2019, information sur le processus électoral, avis sur le système de quota dans les fonctions électives, au gouvernement et dans l’administration et en fin des questions diverses.Dans son mot introductif le premier ministre Birgi Rafini a tenu à remercier les participants pour leur présence à cette séance avant de passer la parole au Président de la Commission Electorale Nationale (CENI) Me Issaka Souna qui a fait un exposé sur le niveau de préparation des élections de 2020 et 2021 au Niger. C’est ainsi que, selon Me Issaka Souna, les audiences foraines ont permis l’enregistrement de plus de 5 millions de nigériens dont 2 millions d’actes de naissance ou de jugements supplétifs traités pour un millions de ces pièces d’état civil remises à leurs propriétaires. »’Ces audiences foraines ont constitué un atout pour permettre aux citoyens d’être inscrits sur les listes électorales et de disposer d’une pièce d’état civil » a-t-il laissé entendre. »Toutes les conditions sont réunies pour débuter l’enrôlement biométrique le 15 octobre prochain » a-t-il soutenu.Cependant Me Souna a reconnu que  »la mise en œuvre de ce processus est sujette à des difficultés endogènes et exogènes ».Parmi ces difficultés, Me Souna a cité l’insuffisance du personnel due au désistement des étudiants et enseignants, pourtant recrutés et formés, à l’approche de la rentrée scolaire et universitaire, et le retard des décaissements au profit de la CENI.Par ailleurs, le responsable du Bureau de l’informatique et du fichier biométrique a informé l’assistance que ses services disposent de  »1500 kits de travail dont 500 tablettes qui, par un défaut de logiciel, n’ont pas pu fonctionner normalement, et le fournisseur GEMALTO a été informé. Pour parer au plus vite à cette difficulté, la CENI va déployer les ordinateurs portables sur l’ensemble des sites d’enrôlement.Toutefois  »les espoirs sont permis », selon Me Souna qui a affirmé que des solutions sont en train d’être prises pour résoudre tous ces problèmes.Un débat entre participants a suivi ces deux exposés, et qui ont, surtout, insisté sur la participation des partis politiques aux commissions administratives de la CENI partout où elles existent.Après un long débat, il est convenu de revenir à la loi qui stipule que pour qu’un parti ait un représentant dans une commission locale, il faudrait que ce parti ait un bureau, et un siège dans la localité concernée.En résumant les avis, le Premier Ministre Brigi Rafini, président du CNDP, a appelé la CENI à être constamment en contact avec l’entreprise GEMALTO, à assurer la représentativité des partis dans ces commissions administratives.Abordant la question du quota des femmes pour les mandats électifs et pour les hautes fonctions, Mme Elback Zeinabou, Ministre de la promotion de la femme et de la protection de la femme a fait un bref exposé rappelant la loi instituant ces quotas pour les femmes et le bilan de sa mise en œuvre au Niger.De 15%, les femmes souhaitent que ce taux soit rehaussé à 25% pour les mandats électifs et 30% pour les postes nominatifs.De l’esprit des débats, il ressort qu’unanimement les partis politiques reconnaissent que cette loi est mal appliquée, surtout que les femmes constituent la grande majorité des électeurs du Niger. Ils consentent alors, dans la mesure du possible de rehausser ce taux pour les postes nominatifs à 30 ou 40%, par contre pour les mandats électifs, les partis annoncent les difficultés qu’ils ont quand il s’agit de choisir une candidate en milieu rural car la majorité d’entre elles ne sont pas scolarisées, donc n’ont pas de diplômes requis pour pouvoir postuler. Ils recommandent alors aux femmes s’impliquer plus dans la politique.A cette occasion, le Premier Ministre Birgi Rafini a relevé l’unanimité des partis politiques sur la question du quota, à vouloir de la promotion de la femme pour tendre vers l’équilibre dans le domaine.AS/CA/ANP-0073 Octobre 2019

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