NIAMEY, 28 Sept (ANP) – Le Niger célèbre ce 28 septembre 2016, la 2ème Edition de la Journée Nationale de mobilisation contre la traite des personnes. A l’occasion, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Marou Amadou, a livré, mardi 27 septembre, un message dans lequel il est revenu sur les contours de cette violation des droits fondamentaux de la personne humaine.
Après avoir rappelé que c’est depuis 2011 que les autorités du Niger ont inscrit la lutte des pratiques dégradantes des personnes au rang des priorités du Gouvernement, faisant cas notamment des dispositions réglementaires prises à cet effet comme la mise en place de la Commission et de l’Agence nationales de coordination de lutte contre la traite des personnes, le Ministre de la Justice a indiqué que cette Journée a été instituée en 2015 en mémoire aux tragiques événements du 28 septembre 2013 qui ont vu périr 92 Nigériens dans le désert du Sahara.
Selon le Marou Amadou, la commémoration de cette 2ème édition de la Journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes, dont les activités se dérouleront à Zinder, sera « l’occasion pour le Gouvernement de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru et de relancer le débat sur ce qui reste à faire pour mettre fin à la traite des personnes et au trafic illicite de migrants au Niger ».
Mais pour atteindre cet objectif, le Garde des Sceaux du Niger préconise la conjugaison des efforts de tous, en ce que « la lutte contre la traite des personnes est un défi complexe à relever ». Cela du fait que la traite des personnes affecte la quasi-totalité des régions du Niger, mais aussi parce que le Niger est à la fois un pays d’origine, de transit et destination du phénomène de la traite et du trafic illicite des migrants.
C’est du reste, a dit le Ministre Marou Amadou, c’est « pour réussir à brève échéance cette lutte » que le Gouvernement du Niger à adopter un Plan d’actions national de lutte contre la traite des personnes qui « a permis de garantir la protection des personnes exposées à ces pratiques néfastes et rendu possible la traque des réseaux criminels, des délinquants et leurs complices qui s’y adonnent ».
Toutefois, en dépit de ce bond qualitatif salué par les Nations Unies dans son rapport de 2014 et qui déclassait le Niger de la zone rouge, le Ministre Marou Amadou a noté que « le phénomène de la traite des personnes persiste dans beaucoup de contrées du Niger et les défis restent nombreux ». Aussi, a-t-il préconisé l’implication de tous les acteurs : Gouvernement, Forces de Défense et de Sécurité(FDS), autorités administratives et coutumières, leaders religieux, acteurs de la société civile et toute la population nigérienne tout entière.
KPM/AMC/ANP/Septembre 2016
