Niamey, 9 juillet (ANP)- Plusieurs organisations de la société civile nigérienne ont organisé samedi une marche citoyenne de soutien et de solidarité avec les populations de la Région de Diffa (extrême-sud est du Niger) et les Forces de Défense et de Sécurité(FDS) en guerre contre la nébuleuse Boko Haram.
A Niamey, la marche a débuté à la Place TOUMO pour prendre fin à la Place de la Concertation, non loin du siège du Parlement nigérien. Apres une Fathia à l’endroit de toutes les victimes de la terreur de Boko Haram, NOUHOU Mahamadou Arzika, un des organisateurs de la manifestation devait dire à la foule que la situation qui prévaut à Diffa, doit interpeller tous les citoyens nigériens avant de les appeler à une solidarité agissante pour soulager les souffrances des populations vivant dans cette Région.
Moustapha Kadi, également un des initiateurs de la marche, a, quant à lui, livré le mémorandum de la société civile nigérienne qui rapporte que « la situation humanitaire dans l’extrême sud-est du pays, se dégrade de jour en jour, et nécessite la mise en place rapide de stocks d’urgence en eau potable et en nourriture dont le manque pourrait virer à la catastrophe’’.
Le Document apprend aussi que ‘’la réaction du Gouvernement, des citoyens et de la communauté internationale se fait encore attendre, les activités économiques et agricoles sont au ralenti, quand elles ne sont pas complètement arrêtées dans la Région’’.
« Si les estimations officielles ont donné un aperçu des pertes militaires subies ; quelque 40.000 personnes dont prés de 60 pc d’enfants vivent dans leur propre pays, comme réfugiés. Ce qui amène le nombre de personnes déplacées à 280.000 » souligne le mémorandum qui propose des solutions de sortie de cette crise sécuritaire et humanitaire.
Il s’agit de l’accroissement de l’assistance humanitaire en vue de satisfaire les besoins de base en eau potable, en alimentation et en matière de santé. A cela s’ajoutent le renforcement du dispositif sécuritaire et la présence des FDS ainsi que la création d’un climat de confiance entre elles et les populations.
La société civile nigérienne, à travers son rapport, suggère également la création des conditions de la reprise des activités économiques durablement affectées par les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence par la réouverture de certains marchés hebdomadaires vitaux mais surtout la définition des conditions d’un retour rapide des populations déplacées dans leurs localités et la réorganisation des sites dédiés à l’accueil des refugiés.
La Coordination de la société civile a prévu pour le même motif, des marches dans les chefs-lieux des Régions du Niger.
MHM/AMC/ANP/juillet 2016