Niamey, 04 Nov. (ANP) – Les députés nigériens, en session ordinaire, ont débattu, ce samedi 04 novembre, de la question de l’indépendance énergétique du Niger. C’est la Ministre en charge de l’Energie, Mme Amina Moumouni, qui a répondu aux préoccupations des parlementaires suite à une interpellation du député Halidou Nassirou (Opposition).Le requérant voulait notamment savoir le niveau de dépendance énergétique du Niger, à quand l’indépendance énergétique du pays, les contours du contrat d’approvisionnement en électricité du Niger à partir du Nigeria, mais aussi ceux de la construction de la centrale thermique de Gorou Banda.En réponse et après avoir sommairement présenté la situation énergétique du Niger, qui passe notamment de 74 mégawatts en 2009 à 364 mégawatts en 2017 pour des besoins de 1244 mégawatts aujourd’hui, la Ministre Amina a annoncé que « nous sommes en marche vers une indépendance énergétique ».Cela, a-t-elle expliqué, en raison des perspectives prometteuses en cours, notamment l’introduction du solaire dans la plupart des tous les projets énergétiques, en plus de la finalisation des grands projets énergétiques que sont la Centrale photovoltaïque de Malbaza, la Centrale à charbon de Salkadamna, la Centrale hydroélectrique de Kandadji.Relativement au contrat d’approvisionnement en électricité qui lie le Niger au Nigeria depuis 1974, la Ministre en charge de l’Energie a d’abord mis fin aux rumeurs faisant état de la rupture du contrat en 2018, avant de noter que le contrat court jusqu’en 2027 et qu’il « n’y a donc pas de suspension d’électricité prévue en 2018 ».Selon la Ministre Amina Moumouni, la Centrale de Gorou Banda devait initialement servir d’appoint dans la perspective de la finalisation prévue en 2016 et 2017 des projets énergétiques de Salkadamna et Kandadji. Sa construction a coûté plus de 73 milliards F CFA et le choix de l’option thermique était, à l’époque, l’alternative indiquée pour pallier la vétusté des installations énergétiques du pays, mais aussi du fait des coûts d’investissement et de la nécessité de disposer d’une centrale de secours pour la production énergétique.KPM/ANP/Novembre 2017