Diffa, 1er juillet 2025 (ANP) – Les fortes précipitations enregistrées dans la nuit du lundi 30 juin au mardi 1er juillet 2025 dans la ville de Maïné-Soroa, chef-lieu du département du même nom dans la région de Diffa, ont causé d’importants dégâts matériels, ayant touché quelque 134 personnes.
Une mission conduite ce 1er juillet par le Préfet du département, le Commandant Boubacar Hama, accompagné du secrétaire général du département, de l’administrateur délégué de la commune urbaine de Maïné-Soroa, du directeur départemental de la protection, civile ainsi que des forces de défense et de sécurité, s’est rendue sur les sites sinistrés pour constater les dégâts et apporter les premiers secours.
Selon les précisions fournies par le Préfet, joint par le correspondant régional de l’ANP à Diffa, la pluie enregistrée a atteint un cumul de 110,7 mm, soit l’une des plus fortes de ces dernières années pour un seul épisode. Les détails qu’il a fournis se présentent comme suit : 4 quartiers touchés (Djambourou, Élevage, Abdouri, Toudoun Wada), 18 maisons effondrées et 16 ménages touchés pour un total de 134 personnes sinistrées.
Les sinistrés, pour la plupart des familles vulnérables vivant dans des habitations en banco, ont été contraints de quitter leurs maisons effondrées. Des efforts sont en cours pour leur apporter une assistance d’urgence, a indiqué le Préfet de Mainé-Soroa à l’ANP.
Le Commandant Boubacar Hama a exprimé sa solidarité aux populations touchées, tout en appelant à la vigilance et à l’anticipation face aux risques accrus des pluies à venir en cette saison hivernale.
Le département de Maïné-Soroa, souligne-t-on, est situé dans le sud-est du Niger, à environ 80 km à l’ouest du chef-lieu régional Diffa, lui-même distant de plus de 1 300 km de Niamey, la capitale. La commune urbaine de Maïné-Soroa, bien que située dans une zone sahélienne, fait face chaque année à des épisodes d’inondations liés à l’urbanisation non planifiée, au manque de canaux d’évacuation des eaux pluviales et aux effets du changement climatique.
Cette situation naturelle, faut-il le rappeler, n’est malheureusement pas une première. En 2024, plusieurs quartiers de Maïné-Soroa avaient également subi des inondations sévères. Et en dépit des efforts des autorités, la situation met en lumière la nécessité urgente d’investissements durables dans les infrastructures de drainage, la planification urbaine et la sensibilisation communautaire à la prévention des catastrophes.
Le préfet a d’ailleurs indiqué que des démarches sont en cours auprès des services régionaux et départementaux pour renforcer la préparation et la réponse aux urgences climatiques dans le département.
AOM/KPM/ANP-007 Juillet 2025
