Face aux défis environnementaux : les pays de l’AES regardent « pratiquement dans les mêmes horizons » (Ministre nigérien)

Face aux défis environnementaux : les pays de l’AES regardent « pratiquement dans les mêmes horizons » (Ministre nigérien)

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Niamey, 7 Février (ANP)- Dans une interview sur la chaîne publique Télé Sahel, le jeudi 6 Février 2025, le Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement du Niger, le Colonel Abdoulaye Maizama a indiqué que son pays, le Burkina Faso et le Mali (regroupés au sein de l’alliance des Etats du Sahel- AES) mutualisent les actions pour faire face aux défis environnementaux.

Parlant des problèmes majeurs environnementaux auxquels les trois (3) pays sahéliens sont confrontés, le Ministre nigérien de préciser « nous avons les mêmes réalités socio-climatiques qui sont, entres autres, la dégradation des terres, la régression des superficies forestières, les pertes de la biodiversité, les  pollutions et nuisances de tous genres et changements et variabilités climatiques, avec toutes les contingences de vents de sable, des inondations et par moments de canicules de température… ».

A ces maux communs, les pays de l’alliance du Sahel adoptent des approches communes.

« Concernant les approches [communes], c’est l’adoption des mesures d’adaptation et d’atténuation, comme ça a été prévu sur nos différentes contributions prévues dans le cadre de la réponse par rapport aux changements climatiques ».

Il a aussi cité « l’adaptation d’une approche intégrée et (…) la mise à l’échelle de toutes les techniques et technologies, dont l’institutionnalisation, par exemple ici au Niger, d’une journée spécifique de l’arbre, la communication et la sensibilisation ».

Selon lui, « la priorité est aussi de donner aux projets environnementaux de grandes envergures plus structurantes », puisque, selon lui, « les difficultés ou la problématique de la dégradation de l’environnement est au-delà pratiquement de nos frontières. Quelque part, elle est même transfrontalière ».

Toujours au nombre de ces approches communes, l’officiel nigérien a souligné « le développement et la restauration des bases productives que constituent les terres, tel que défini par le premier point de notre lettre de mission ».

Selon le Colonel Maizama, ces concertations ont débuté « depuis la salutaire initiative de nos Chefs d’Etat pour créer l’Alliance des Etats du Sahel ».

Et dès lors, a-t-il informé, « nous sommes entrés en contact permanent avec nos collègues du Burkina Faso et du Mali. Nous nous sommes toujours concertés que ce soit en présence physique ou en virtuel, au moment de ces rencontres, nous essayons de regarder pratiquement dans les mêmes horizons ».

Plusieurs cadres de rencontres ont déjà permis aux différents pays de se concerter en présentielle.

Il a, à titre d’exemple, noté « la tenue de la séance de travail en marge du forum ‘’Climat, Paix et Sécurité dans le Sahel tenu à Bamako, au mois de Novembre 2024 ».

Aussi, a-t-il poursuivi, il y a eu « la tenue de la séance de travail en marge de la première édition de la journée nationale de l’arbre, ici au Niger, où nous avons invité tous nos collègues ministres du Burkina Faso et du Mali, accompagnés de leurs directeurs généraux des ‘’Eaux et Forêts’’  et de la Grande Muraille Verte et avec une représentation des jeunes qui sont venus séjourner et qui ont campé avec les jeunes nigériens pour ‘’coordonner leurs actions’’ en communication et d’initiation de la jeunesse à donner des réponses à ces grands défis ».

Cette mutualisation d’actions s’étend au-delà de leurs interventions sur le continent.

« C’est aussi la concertation permanente pour parler d’une seule voix à l’occasion des événements internationaux comme des conférences post-Rio, la conférence des Parties sur les changements climatiques, la biodiversité biologique et la désertification », a-t-il souligné.

En ce qui concerne la conception des projets de développement, a poursuivi le membre du Gouvernement nigérien, « Il faut aussi préciser l’adoption du principe de donner la priorité, si cela est possible, au développement des projets régionaux AES », avant d’ajouter que « depuis un certain moment, toutes les idées de projets que nous développons, dans leur majorité, nous le faisons pour que ça puisse être structurant répondant au niveau de l’espace AES ».

Parlant des perspectives à venir, M. Abdoulaye Maizama a annoncé qu’au niveau de la Direction générale des ‘’Eaux et Forêts’’ et de la Grande Muraille Verte, « ils sont en train de préparer une note conceptuelle d’une rencontre ministérielle ».

« Nous allons passer à l’adoption des principes communs de gestion des ressources naturelles. Par exemple la politique forestière, la politique de gestion durable de la biodiversité… », a-t-il affirmé.

MSB/AS/ANP 048 Février 2025

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