Diffa, 26 mai 2025 (ANP) – Une session de formation de soixante (60) producteurs maraîchers du site de Awaridi, dans la Commune urbaine de Diffa, a officiellement démarré ce lundi 26 mai 2025.
Placée sous la présidence du Secrétaire général de la Commune urbaine de Diffa, M. Mahamadou Seyni, représentant l’Administrateur délégué empêché, cette session s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche Smallholder Horticulture Empowerment Project (SHEP), soutenue par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence des autorités locales, des représentants des services techniques de l’agriculture, de la FAO, de l’ONG partenaire de mise en œuvre Demi-E, ainsi que des bénéficiaires venus nombreux.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général de la Commune urbaine de Diffa a salué l’initiative du PNUD qui vient répondre à un besoin crucial : transformer l’agriculture de subsistance en une activité commerciale rentable, en particulier dans un contexte de vulnérabilité et de défis sécuritaires. Il a exprimé la reconnaissance des autorités locales à l’endroit du PNUD pour son appui constant en faveur de la résilience des populations.
L’approche SHEP, note-t-on, est développée par l’agence japonaise de coopération internationale (JICA). Elle est introduite au Niger à travers le projet d’Amélioration du Système de Vulgarisation Agricole (PASVA). Elle vise à faire évoluer les pratiques agricoles des petits producteurs en les aidant à « produire pour vendre ».
Cette méthode a déjà démontré son efficacité au Niger, avec plus de 400 cadres formés et des résultats positifs sur les revenus agricoles.
Le site maraîcher de Awaridi, aménagé par la FAO avec des infrastructures modernes (forage, panneaux solaires, château d’eau, réseau d’irrigation), constitue une opportunité idéale pour la mise en œuvre de cette approche. Le projet cible 60 producteurs maraîchers, répartis en deux groupes de 30 participants, pour une formation intensive de huit (8) jours mêlant théorie et pratique.
Les sessions porteront notamment sur l’enquête de base, l’étude de marché, la sélection de cultures adaptées, l’élaboration de plans d’actions et de calendriers culturaux. Un exercice pratique est également prévu au marché local, afin de permettre aux producteurs de renforcer leurs liens avec les acteurs commerciaux et mieux comprendre les dynamiques de la demande.
Soulignons que les objectifs spécifiques de cette formation sont de former les producteurs sur les principes de l’approche SHEP ; renforcer les capacités des services techniques de l’agriculture ; mettre en place un mécanisme de suivi et d’accompagnement ; et documenter les résultats et bonnes pratiques pour une éventuelle vulgarisation de l’approche.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Programme Intégré de Développement Communautaire et de la Jeunesse de Diffa (PINCJD), soutenu par le PNUD, qui œuvre à améliorer les moyens de subsistance et les conditions de reprise économique dans la région.
À l’issue de cette session, les bénéficiaires seront outillés pour développer une agriculture orientée vers le marché, génératrice de revenus et facteur de sécurité alimentaire. Le PNUD, en collaboration avec les services techniques de l’agriculture et les partenaires de terrain, compte capitaliser cette expérience pour élargir l’impact de l’approche SHEP à d’autres sites vulnérables de la région, apprend-on.

AOM/KPM/ANP-161 Mai 2025