Coût de la vie : A plus de 29.000 FCFA le sac de 100kg, le mil plus cher sur les marchés agricoles  (SIMA)

Coût de la vie : A plus de 29.000 FCFA le sac de 100kg, le mil plus cher sur les marchés agricoles  (SIMA)

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Niamey, 01 juillet (ANP) – Le prix du mil est en hausse sur les marchés, tandis que les autres céréales ont maintenu des niveaux de prix globalement stables,  selon les données de la semaine du Mercredi 18 au Mardi 24 juin 2025, rapportées par le Système D’informations sur les Marchés Agricoles (SIMA). 

Cette semaine, les marchés céréaliers se caractérisent par une légère hausse de 1% du prix moyen du mil, tandis que les prix des autres céréales, notamment le sorgho, le maïs et le riz importé, demeurent relativement stables.

Cette évolution témoigne d’un certain équilibre entre l’offre et la demande sur la plupart des marchés, à l’exception du mil, qui semble faire face à une pression modérée de la demande. Sur le plan annuel, les prix moyens enregistrés cette semaine restent nettement inférieurs à ceux observés à la même période en 2024, confirmant une tendance baissière marquée ; le mil enregistre une baisse de (- 25 %), le sorgho de (-28 %), le maïs de (-30 %) et le riz importé de (-24 %).

Cette évolution, illustre un relâchement significatif de la pression sur les marchés céréaliers au cours des douze derniers mois. Cependant, malgré ce recul notable par rapport à l’année précédente, les niveaux actuels demeurent globalement proches des moyennes observées sur les cinq dernières années (2020–2024), quand bien même, des fluctuations aient été enregistrées au cours de cette période.

Ainsi, le prix du mil reste relativement conforme à cette moyenne quinquennale, tandis que le sorgho et le maïs affichent de légères baisses respectives de (-2 %) et (-3 %). En revanche, le prix du riz importé demeure légèrement supérieur à cette moyenne, avec une hausse de 5 %, ce qui pourrait s’expliquer, par des facteurs structurels liés aux coûts d’importation et à des contraintes logistiques.

Contrairement à la semaine précédente, le prix moyen national du sac de mil (100 kg) a enregistré une légère hausse de 1 % cette semaine, passant de 29 013 FCFA à 29 244 FCFA. Cette augmentation s’explique essentiellement par la montée progressive de la demande en lien avec le démarrage des travaux champêtres en début de saison hivernale. En comparaison avec la même période de l’année 2024, le prix du mil affiche un recul significatif de (-25 %), traduisant un net fléchissement du marché au cours des douze derniers mois. Toutefois, malgré cette baisse en glissement annuel, le niveau actuel reste globalement en ligne avec la moyenne des cinq dernières années (2020–2024), signalant, une situation relativement stable à l’échelle nationale sur le long terme, bien que des fluctuations ponctuelles aient été observées. Les écarts de prix entre les régions demeurent importants. Les prix les plus bas ont été relevés à Badaguichiri, à 23 500 FCFA le sac de 100 kg, traduisant une bonne accessibilité et une offre abondante. À l’inverse, le prix le plus élevé atteint 45 000 FCFA à Iferouāne, reflet des contraintes d’approvisionnement, souvent liées à l’éloignement géographique et aux difficultés logistiques. Dans la capitale, Niamey, les marchés suivis ont enregistré une hausse moyenne de 3 % du prix du sac de mil par rapport à la semaine précédente, avec des prix oscillants actuellement entre 27 500 FCFA et 30 000 FCFA selon les marchés et les variétés disponibles.

A l’image de la semaine précédente, le prix moyen national du sac de sorgho (100 kg) est resté relativement stable cette semaine, passant de 26.112 FCFA à 26.026 FCFA, soit une légère baisse, sans impact significatif sur la tendance générale de stabilité observée sur les marchés.

 Cette situation s’explique par un approvisionnement régulier et une offre jugée suffisante pour répondre à la demande actuelle. En glissement annuel, la situation est nettement plus favorable pour les consommateurs, avec une baisse marquée de (-28 %) par rapport à la même période en 2024, traduisant un relâchement significatif du marché sur les douze derniers mois. Aussi, par rapport à la moyenne des cinq dernières années (2020– 2024), une baisse modérée de (-2 %) est également enregistrée. Les disparités régionales restent importantes ; à Dan Issa, le sac de sorgho s’échange à 17 000 FCFA, tandis qu’à l’opposé, le marché d’Agadez affiche un prix maximum de 40 000 FCFA, conséquence des contraintes logistiques et de l’éloignement géographique qui influent sur les coûts d’approvisionnement. Sur les marchés suivis de la capitale, les prix demeurent stables, avec le sac de 100 kg s’échangeant entre 25 000 et 26 000 FCFA selon les marchés et les variétés disponibles.

Le prix moyen national du sac de maïs (100 kg) suit la même dynamique que celui du sorgho, en demeurant globalement stable cette semaine. Il enregistre une légère variation à la baisse, passant de 27 321 FCFA à 27 213 FCFA, soit une fluctuation marginale. Cette stabilité traduit un approvisionnement jugé satisfaisant sur la plupart des marchés du pays, soutenu par une demande modérée et bien répartie. En glissement annuel, la baisse est particulièrement prononcée, avec un recul de (-30 %) par rapport à la même période en 2024, offrant ainsi un certain soulagement aux consommateurs. Comparativement à la moyenne des cinq dernières années (2020–2024), le prix du maïs affiche une baisse de (-3 %), traduisant une tendance vers la normalisation après plusieurs années de perturbations, notamment liées aux crises sécuritaires, sanitaires et climatiques ayant affecté les marchés agricoles. Les disparités de prix à travers le pays restent notables. Le prix le plus bas, 23 000 FCFA, a été observé à Maradi, Dan Issa et Zinder, tandis que le prix maximum atteint, 40.000 FCFA à Karofane. A Niamey, les prix restent relativement stables par rapport à la semaine précédente, avec des niveaux variant entre 24 000 FCFA et 25 000 FCFA selon les marchés et les variétés de maïs proposées.

A l’image de la semaine précédente, le prix moyen national du sac de riz importé (50 kg) est resté relativement stable cette semaine, passant de 25.996 FCFA à 26.078 FCFA, soit une variation minime sans impact significatif ni sur le pouvoir d’achat des ménages, ni sur la dynamique globale du marché. Cette stabilité, s’explique par une disponibilité régulière du produit, soutenue par les circuits d’importation, ainsi qu’une demande modérée en cette période. Sur le plan annuel, les prix enregistrent une baisse marquée de (-24 %) par rapport à la même période en 2024. Cette diminution s’explique par l’amélioration des conditions d’importation, une concurrence renforcée entre les opérateurs du secteur, et une légère contraction de la demande. Toutefois, le prix actuel reste supérieur de 5 % à la moyenne des cinq dernières années (2020–2024), traduisant la persistance de pressions structurelles, notamment la dépendance aux importations et les disparités d’accessibilité selon les zones. A l’échelle nationale, d’importantes variations régionales sont observées. Le prix le plus bas, 22.000 FCFA, a été relevé à Gaya, reflétant une bonne accessibilité logistique et commerciale, tandis que le prix le plus élevé atteint 32 000 à Iférouane, N’guelkolo et Bankilaré, des zones confrontées à des difficultés d’approvisionnement liées notamment aux contraintes logistiques pour certains et à l’insécurité pour d’autre. Dans la capitale, Niamey, les marchés suivis affichent une légère hausse de 3 % cette semaine, avec un prix uniforme de 25.000 FCFA sur l’ensemble des marchés.

NAK/CA/KPM/ANP-004 Juillet 2025 

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Zarami Boulama
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