Ouverture à Abuja de la 33ème Session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO
(Dalatou Malam Mamane, envoyé spécial de l’ANP)
Abuja, 15 Déc (ANP)- La 33ème Session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO s’est ouverte, vendredi à Abuja, au Nigeria, sous la présidence de la ministre ghanéenne des Affaires Etrangères Mme Hanna Serwa, présidente en exercice de cette Session.
Au cours de cette rencontre, les ministres des Affaire Etrangères des pays membres de la CEDEAO ont examiné les derniers développements survenus dans la sous région sur les fronts politique et sécuritaire. Ainsi, cela a été l’occasion pour les Etats membres, d’évoquer la situation au Burkina Faso et au Mali, les efforts déployés par la CEDEAO, en étroite collaboration avec les autres partenaires internationaux pour soutenir la stabilisation et les réformes en Guinée Bissau, ainsi que la préparation de l’observation des élections générales prévues en 2015 dans cinq Etats membres à savoir : le Burkina Faso, la Guinée, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Togo.
Dans son discours d’ouverture, la chef de la diplomatie ghanéenne s’est réjouie des efforts déployés par les différents Etats membres dans le cadre de la stabilisation de la situation sécuritaire dans l’espace CEDEAO.
« Cette rencontre va nous permettre d’étouffer les points chauds de notre espace, en faisant de la diplomatie préventive », a dit, entre autres, la ministre ghanéenne, ajoutant que « nous allons encourager les gouvernements à bien gouverner».
Parlant de la maladie à virus Ebola qui sévit encore dans certains pays notamment le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, Hanna Serwa a dit que beaucoup d’efforts ont été déployés par les Etats concernés, la CEDEAO et la Communauté Internationale « et si nous maintenons les efforts, nous pourrons déclarer la fin de cette épidémie au premier trimestre 2015 ».
Pour sa part, le président de la Commission de la CEDEAO M. Kadré Désiré Ouedraogo s’est longuement étendu sur les situations au Burkina Faso et au Mali, les élections à venir dans certains Etats membres et sur le virus mortel d’Ebola.
Sur le Burkina Faso, il a rappelé que dès les premières heures de la crise dans ce pays, la CEDEAO, l’UA et les Nations Unies ont envoyé à Ouagadougou, une mission conjointe de haut niveau qui a contribué à stabiliser la situation.
Aidés par la CEDEAO et les partenaires internationaux, les acteurs burkinabés ont convenu d’une charte de la transition. « Je suis heureux d’affirmer que le Burkina Faso s’est engagé dans une transition qui se déroule dans une atmosphère de paix et de tranquillité », s’est-il réjoui.
Sur le Mali, Kadré Désiré Ouedraogo dira que le retour au calme qui avait caractérisé ce pays pendant un moment, a été perturbé par des attaques terroristes perpétrées contre les populations civiles. Mais cela n’a pas empêché la poursuite des pourparlers d’Alger basés sur le principe de l’Accord de Ouagadougou et dont l’objectif est de trouver une solution définitive à la crise.
« Pour témoigner de son engagement, dira-t-il, la CEDEAO participe à ces pourparlers en qualité de co-facilitateur », rapportant au passage que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2164 portant sur renforcement des capacités et du mandat de la MINUSMA.
Parlant de gouvernance et des élections, il a affirmé que la région a enregistré des succès remarquables par rapport au renforcement des capacités des institutions, notamment les commissions électorales dans les Etats membres.
Selon lui, ce renforcement a permis de réduire les violences liées aux élections et d’asseoir la confiance dans les institutions qui jouent un rôle important dans les processus électoraux.
Sur la fièvre dévastatrice à virus Ebola, M. Ouedraogo a affirmé qu’il s’agit d’une menace potentielle à la stabilité, à la sécurité humaine et au développement socioéconomique des Etats membres.
« La crainte ainsi exprimée était fondée, car les effets de l’épidémie pourraient avoir un impact négatif sur les progrès que nous avons réalisés sur le plan de la sécurité et de la paix. Fort heureusement, la détermination de nos états à vaincre cette maladie a commencé à donner des résultats positifs avec la réduction du nombre de nouveaux cas et la gestion proactive des patients dans les pays les plus touchés », s’est-il réjoui.
DMM/AMC/ANP/DEC 2014