NIAMEY, 1er mars (ANP) – le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des affaires Coutumières et Religieuses Bazoum Mahamed a présidé ce mercredi à l’Hôtel Soluxe, l’ouverture d’un atelier de l’AFIC (Africa-Frontex Intelligence Community) organisé par l’Union Européenne en partenariat avec les autorités nigériennes.
Cette rencontre de deux jours, regroupe plus de 75 participants représentant 25 pays africains, autour du thème de la coopération en matière de sécurité et de migration.
C’est le Directeur Général de la Police nationale, le Commissaire Général Souley Boubacar qui a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants en terre nigérienne.
Il a ensuite souhaité que de « ce 5e atelier de FRONTEX sur le continent africain et le premier de l’année 2017, sorte une contribution assez efficace et utile dans le cadre du partenariat entre un certain nombre de pays africains et l’Union Européenne de manière générale ».
Le Directeur Exécutif de l’Agence Européenne pour la Garde des Frontières et des Côtes (FRONTEX), Fabrice Leggeri a pour sa part, rappelé que les partenariats « tissés tout au long des années de création de l’AFIC ont permis aujourd’hui d’avoir une communauté soudée dans l’échange d’analyse de risque, dans l’échange d’informations et dans la mise en commun de notre connaissance du terrain et de cette réalité qu’est la gestion des frontières ».
Le choix du Niger pour abriter ces assises de deux jours n’est pas un hasard selon Fabrice Leggeri, « il est dû d’abord à l’excellente qualité de la coopération entre l’Union Européenne et le Niger, et du fait qu’il est aussi à la croisée des chemins du point de vue géographique en étant voisin aux pays sources d’immigration irrégulière ».
L’ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, Raul Mateus Paula a également pris la parole pour indiquer que le Niger, et plus largement la région du Sahel, « doit faire face à des menaces graves que nous connaissons tous, et qui nécessitent des réponses globales appropriées, pérennes, basées sur une volonté politique forte et un accompagnement sans faille de la communauté internationale ».
Intervenant à son tour, le Représentant Spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, Angel Losada qui débute son second mandat aujourd’hui même, a axé son discours sur trois points prioritaires de partenariat entre l’Union Européenne et les pays du Sahel qui se résument aux engagements, à l’appui et aux actions.
Sécurité et développement sont liés et interconnectés qu’un plan d’action régional a été élaboré autour de quatre priorités : « la lutte contre la radicalisation, la question de la jeunesse, la migration et la lutte contre le trafic illicite des migrants » a-t-il poursuivi.
En ouvrant ces travaux, le Ministre d’Etat en charge de l’Intérieur a annoncé que sa présence ici est destinée « à apporter notre soutien à cet évènement et aux présupposés qui sont au-dessous du concept de ce dialogue que promeut l’Afrique entre l’Union Européenne et les pays membres de l’Union Africaine ».
Les questions de sécurités aux frontières, la problématique des gestions des risques liés à cette question, la lutte contre les trafics de tous ordres « sont des questions qui requièrent que nous mettions en commun notre intelligence à travers la réflexion qui justifie la tenue d’un tel séminaire », a ajouté le Ministre d’Etat Bazoum Mohamed.
Ces questions sont également « des facteurs de nature à créer entre nous, les conditions d’une coopération et d’une coordination seule à même de nous permettre de faire face aux défis que nous posent les différents trafics », a enfin indiqué Bazoum Mohamed.
Cette rencontre a vu la participation Secrétaire Permanent du G5 Sahel Najim Elhadj Mohamed et de la Chef de Mission EUCAP-Sahel-Niger Mme Kirsi Henriksson.
SML/DMM/ANP/Mars 2017
