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Au Niger, 33.854 personnes vivent avec le VIH, 1.114 en sont mortes en 2022 pour une séroprévalence de 0,4%

Niamey, 1 déc. (ANP)- A la veille de la commémoration, ce 1er décembre 2023,  de la journée internationale de la lutte contre le VIH-SIDA sous le thème ‘’laisser le leadership à la communauté’’, le Ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a livré un message dans lequel il a relevé qu’au Niger, 33.854 personnes vivent avec le VIH, 1.114 en sont mortes en 2022 pour une séroprévalence de 0,4%.

‘’Cette manifestation dans le monde entier est non seulement un appel à l’action pour émanciper et soutenir les autorités du Niger qui font de l’amélioration de l’état de santé de la population nigérienne une priorité’’ a déclaré le Ministre de la santé publique qui rapporte que, selon l’OMS,  ‘’chaque année, 1.3 million de personnes sont infectées et 630.000 autres décèdent de cette maladie dans le monde’’  ajoutant que ‘’le continent africain est le plus touché avec 25.7 millions de personnes vivant avec le VIH  dans le monde’’.

Au Niger, ‘’bien que l’épidémie du VIH soit de basse prévalence (0.4%) dans la population générale  de 15-49 ans, elle reste néanmoins élevée chez les professionnelles de sexe (9,6%), les populations carcérales (1%), les réfugiés/migrants  (0,7%) et les jeunes adolescents ( 0,8%), selon l’enquête de surveillance de seconde génération 2019’’ a-t-il fait savoir.

Par contre, ‘’les personnes vivant avec le VIH sont estimées à 33.854 selon le Spectrum 2022 et au cours de la même année, 1.114 personnes sont décédées des maladies liées aux VIH’’, a déploré le médecin colonel major Garba Hakimi avant d’ajouter que ‘’des progrès sont enregistrés dans la lutte contre le SIDA’’

A titre illustratif, a poursuivi le Ministre de la santé publique,  ‘’la prévention de la transmission de la mère à l’enfant dans son volet dépistage  est passée à l’échelle au niveau des 1403 structures sanitaires impliquées dans les activités de la santé de la reproduction. La couverture des centres de santé intégrés en médiation communautaire est de 27,69% les résultats globaux obtenus après la mise en œuvre du plan d’élimination de la transmission mère-enfant  du VIH de 26,03%  sur un objectif attendu de 5%’’.

Le ministre en charge de la santé publique a expliqué que, ‘’la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH  et autres personnes affectées constituent  une entrave à cette lutte et selon l’enquête sur l’impact socio-économique  du VIH/SIDA, 2,2% des malades ont déclaré avoir été victimes de discrimination au niveau des services de santé’’.

‘’Les leaders pourraient sauver des millions de vies et protéger la santé  de tous et toutes, pour cela,  il faut mettre les communautés au cœur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH, financer de manière complète et fiable les activités  communautaires, éliminer les obstacles liés aux rôles de leadership, pour faciliter le rôle des communautés, dans les prestations des services de lutte contre le VIH, garantir l’espace de la société civile et protéger les droits humains sans exception y compris des communautés marginalisées et faire avancer la riposte au VIH’’, a-t-il préconisé.

Pour cette commémoration plusieurs activités sont prévues pour la promotion de l’accès universel à la prévention, des soins, du traitement et de soutien des personnes infectées et affectées par le VIH et le sida, en mettant l’accent sur les femmes enceintes et les adolescents/jeunes.

Il a, enfin, appelé tous les acteurs à ‘’lutter contre toute forme de stigmatisation et discrimination liées au VIH/SIDA’’ tout en demandant aux ‘’familles, proches, collègues de travail, la communauté et agents de santé à continuer à apporter un appui psycho affectif aux personnes vivant avec le VIH’’.

HA/AS/ANP 002 décembre 2023